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Moyen-Orient : «La région est au bord d’une catastrophe de grande ampleur», prévient Téhéran

Aux Nations unies, le nouveau chef de la diplomatie iranienne Abbas Araqchi a vivement critiqué Israël le 25 septembre, le qualifiant de «régime voyou et agressif» qui «a franchi toutes les lignes rouges». Téhéran s'en est également pris au soutien inconditionnel des États-Unis.

«Si rien n’est fait, le monde sera confronté à des conséquences catastrophiques sans précédent. Israël a massacré des civils à Gaza et semble maintenant répéter la même chose au Liban en lançant une guerre d’agression contre ce pays. Israël a déjà transformé Gaza en "enfer de la terre", comme l’a si bien décrit un haut responsable de l’ONU, par sa campagne génocidaire», a alerté le nouveau chef de la diplomatie iranienne Abbas Araqchi, selon des propos rapportés par le média Tasnim.

De manière véhémente, le ministre iranien des Affaires étrangères s'en est pris à l'État hébreu lors d'une réunion le 25 septembre du Conseil de sécurité des Nations unies. «En une semaine seulement, Israël a déclenché des attaques brutales contre des villes libanaises, tuant des centaines de femmes et d’enfants», a-t-il souligné. Israël, en tant que «régime voyou et agressif, a franchi toutes les lignes rouges», a-t-il encore affirmé.

«Pour ce régime terroriste, le droit international, les droits de l’homme et la paix ne signifient rien», a enchéri Abbas Araqchi, accusant Israël de vouloir «mettre le feu à toute la région».

L'Iran critique le soutien américain

Le chef de la diplomatie iranienne a rappelé la position de Téhéran à l'égard du dossier gazaoui et libanais. «La République islamique d’Iran a mis en garde à plusieurs reprises contre les conséquences des actes malveillants d’Israël dans la région», a-t-il indiqué, s'en prenant également au «rôle des États-Unis et de ses alliés dans la facilitation des atrocités israéliennes».

Selon Téhéran, «le soutien indéfectible des États-Unis et de certains États occidentaux a encouragé Israël à commettre des crimes en toute impunité».

«Les dirigeants israéliens doivent comprendre que leurs crimes ne resteront pas impunis», a insisté le ministre iranien. L'État hébreu «doit immédiatement cesser ses attaques contre Gaza et le Liban», a-t-il encore martelé. 

La situation s'est considérablement dégradée au Liban depuis le 23 septembre et le lancement d'une série de bombardements intensifs sur les infrastructures du Hezbollah aux quatre coins du pays, entraînant d'innombrables dégâts, des victimes civiles et l'exil de dizaines de milliers de Libanais vers les montagnes ou vers la Syrie voisine. 

L'Iran se tient aux côtés du Hezbollah qui est son allié traditionnel au Liban depuis sa création en 1982. Une intervention terrestre de l'armée israélienne serait envisagée par Tsahal après le refus catégoriquement d'un cessez-le-feu avec la milice chiite. En effet, Benjamin Netanyahou a refusé la proposition américano-française d'instaurer une trêve de 21 jours au Liban.