«Le voilà, ici à New York, la main de nouveau tendue, a essayer de convaincre l’Occident de miser plus gros sur le conflit contre la Russie, d’envoyer ses fils mourir pour l’Ukraine, devenant ainsi un participant direct à ce conflit avec une puissance nucléaire.»
Lors d'une réunion du Conseil de sécurité le 24 septembre, le représentant permanent de la Russie aux Nations unies, Vassili Nebenzia, n’a pas hésité à tancer Volodymyr Zelensky, venu y représenter l’Ukraine. Réunion, en pleine Assemblée générale de l’ONU, à laquelle étaient également venus assister les chefs des diplomaties états-unienne, britannique et française.
«L’armée ukrainienne est aujourd’hui au bord de la déroute», a par ailleurs assuré le représentant russe, et ce, «malgré les grands volumes d’armes livrées, notamment d'armes à longue portée, le renseignement, le pointage d’objectifs, l'envoi de mercenaires et d'instructeurs, et malgré une participation quasiment directe de l'Occident à ce conflit», a-t-il poursuivi, renvoyant à des rapports militaires qui «évoquent l’effondrement rapide des lignes de fortification de Kiev sur le front Est». «Il avait fallu huit ans pour les bâtir», a-t-il insisté.
«Le front Ouest s’effondre à un rythme sans précédent», a également déclaré l’ambassadeur russe. Kiev «gaspille ses précieuses ressources humaines» dans l’offensive «insensée» contre la région de Koursk, a-t-il ajouté. Dernière initiative, aux yeux de Vassili Nebenzia, de Volodymyr Zelensky pour déclencher un conflit entre l’Occident et la Russie «après avoir endormi tout le monde avec ses considérations pour la paix».
L’armée russe poursuit son avancée dans le Donbass
En déplacement à New York, en plus d’intervenir à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, Volodymyr Zelensky doit présenter au président américain Joe Biden ainsi qu’au Congrès des États-Unis sont «plan de la victoire». Plan qui, selon le New York Times, contiendrait une «demande de garanties de sécurité occidentales semblables au pacte de défense mutuelle d’adhésion à l’OTAN», la poursuite de l’offensive à Koursk, une demande «d’armes perfectionnées "spécifiques"» ainsi qu’une aide financière. Devant le Conseil de sécurité, le dirigeant ukrainien a exhorté à «contraindre la Russie à la paix».
Parallèlement, le ministère russe de la Défense a annoncé ce 25 septembre la libération de deux localités dans le Donbass, Ostroïe et Grigorovka, toutes deux situées en République populaire de Donetsk.
Depuis début septembre, plusieurs responsables russes ont évoqué une «accélération» de l’avancée de l’armée russe dans le Donbass, à l’instar de l’ancien ministre de la Défense, aujourd'hui secrétaire du Conseil de sécurité, Sergueï Choïgou. Lors d’une interview, celui-ci avait déclaré que l’Ukraine perdait «chaque jour 28 kilomètres carrés en moyenne». «Au total, si l'on parle des huit jours de septembre et du mois d'août, près d'un millier de kilomètres carrés ont été libérés. Et le rythme s'accélère», avait-il poursuivi.
«Cela fait longtemps que nous n'avons pas connu un tel rythme d'offensive dans le Donbass», avait pour sa part déclaré le président russe Vladimir Poutine, en déplacement une semaine plus tôt à Kyzyl.