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Iran : douze personnes accusées de travailler pour le compte d'Israël arrêtées

Les Gardiens de la révolution iranienne ont arrêté douze personnes, accusées de travailler pour Israël et qui auraient prévu «des opérations visant à perturber la sécurité du peuple iranien». Par ailleurs, l'organisation iranienne aurait interdit l'usage de tout appareil de communication à la suite des explosions de bipeurs qui ont secoué le Liban.

Le Corps des Gardiens de la révolution iranienne (CGRI) a arrêté douze personnes accusées d'avoir «collaboré» avec l'État hébreu, a annoncé le 22 septembre l'agence Fars. 

«Les éléments mercenaires coopéraient avec le régime sioniste et avaient comploté pour mener des opérations visant à perturber la sécurité du peuple iranien», a précisé ce 23 septembre l'agence Tasnim. Toujours selon la même source, le CGRI a accusé Israël d'avoir planifié une chaîne de «mesures anti-sécuritaire» en Iran.

La date de ces interpellations n'a toutefois pas été précisée, alors que le Liban vient d'être secoué par deux séries d'explosions meurtrières ayant visé des bipeurs et des talkie-walkies de membres du Hezbollah.

Dans le sillage de cette opération, imputée à Israël, l'Iran est également en train de revoir ses propres moyens de communication. Selon un article de Reuters publié ce 23 septembre, citant des sources iraniennes, le CGRI qui mènerait une «opération de grande envergure» pour inspecter tous ses appareils, aurait interdit à ses membres d'utiliser «tout type d'appareil de communication».

L'Iran multiplie les arrestations contre les espions israéliens

«Il y a actuellement une vaste opération de vérification en cours. En attendant, on utilise des applications de cryptage pour communiquer», a déclaré l'une des sources en précisant que ces appareils étaient fabriqués de façon artisanale ou importés de Chine et de Russie.

Pour éviter les failles en son sein, les Gardiens de la révolution ont également commencé «l'examen de leurs comptes bancaires en Iran et à l'étranger, ainsi que de leur historique de voyage et de celui de leurs familles», a déclaré l'une des sources citées par Reuters.

Ce n'est pas la première fois que l'Iran arrête des personnes accusées de travailler pour le compte d'Israël. Début juin, les services iraniens avaient annoncé l'arrestation d'un espion présumé du Mossad qui prévoyait de fuir le pays, avait rapporté l'agence turque Anadolu. En février dernier, i24 rapportait les propos du ministère iranien du Renseignement affirmant avoir démasqué des dizaines d'espions d'un réseau israélien travaillant dans plus de 28 pays en Afrique, en Asie, en Europe ainsi que sur le sol iranien.

Fin janvier, quatre hommes ont été pendus après avoir été condamnés à mort pour avoir coopéré avec les services israéliens. Ils étaient notamment accusés d'avoir planifié un attentat à la bombe contre une usine militaire, avait rapporté à l'époque Al-Jazeera.