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Liban : l’armée israélienne frappe Beyrouth, au moins 12 morts

Au moins 12 personnes ont été tuées et 66 autres blessées ce 20 septembre lors d’un raid israélien sur la banlieue sud de Beyrouth. L’armée israélienne revendique l’élimination d’une dizaine de «commandants» du Hezbollah. Ibrahim Aqil, numéro deux militaire du parti chiite, figurerait parmi eux.

Le bilan de la frappe menée par l’armée israélienne ce 20 septembre dans la banlieue sud de Beyrouth est «passé à 12 morts et 66 blessés, dont neuf dans un état critique», a annoncé en début de soirée le ministère libanais de la Santé. D'après la défense civile, deux immeubles se sont effondrés, dans une zone densément peuplée, suite à ce raid israélien. Un précédent bilan faisait état de trois morts et de 17 blessés.

Le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a annoncé pour sa part qu’«environ dix commandants» du Hezbollah avaient été tués. «Nous n'agissons pas en vue d’une large escalade dans la région. Nous agissons conformément aux objectifs définis et nous continuerons à le faire» a-t-il encore déclaré lors de ce point presse.

En milieu d’après-midi, Tsahal avait annoncé avoir mené une «frappe ciblée» sur Beyrouth. L'agence de presse officielle libanaise (ANI) avait pour sa part évoqué «un raid ennemi» ayant «ciblé un appartement dans un immeuble résidentiel dans la zone d'al-Jamous, dans la banlieue sud».

Dans la foulée, une source proche du Hezbollah a affirmé auprès d’une agence de presse française que le chef de la force Al-Radwan, l'unité d'élite du parti chiite, était décédé. «La frappe israélienne a visé le chef de la force Al-Radwan, Ibrahim Aqil, qui a été tué», a précisé cette source. Le chef militaire du Hezbollah, Fouad Chokr, avait lui été éliminé dans une frappe similaire le 30 juillet.

L’ONU inquiète de «l'intensification de l'escalade» au Liban

Dans un communiqué, le Hamas a fustigé une «escalade brutale», condamnant «l'agression violente et terroriste lancée par l'aviation de l'ennemi sioniste sur la banlieue sud de Beyrouth».

«Nous sommes très inquiets de l'intensification de l'escalade autour de la Ligne bleue [une ligne tracée en juin 2000 par l'ONU après le retrait israélien du Liban] y compris la frappe meurtrière aujourd'hui à Beyrouth», a déclaré le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, Stéphane Dujarric. «Nous appelons toutes les parties à la désescalade immédiatement. Tout le monde doit faire preuve d'une retenue maximale», a-t-il ajouté.

Ce raid survient quelques jours après deux séries d'explosions ayant visé des membres du Hezbollah, imputées à Israël par le parti chiite et plusieurs chancelleries du Moyen-Orient, qui ont fait 37 morts et plus de 3 000 blessés à travers le pays, les 17 et 18 septembre. «La série de nos actions militaires va continuer» contre le Hezbollah, avait assuré le 19 septembre le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.