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Liban : nouvelle série d’explosions d’appareils sans fil, au moins 25 morts et 450 blessés

Au lendemain d’une série d’explosions de bipeurs appartenant à des membres du Hezbollah qui a fait 12 morts et plusieurs milliers de blessés, de nouvelles explosions ont été signalées ce 18 septembre au Liban. Le ministère de la Santé rapporte au moins 25 morts et plus de 450 blessés.

Le bilan ne cesse d'augmenter au Liban après la série d'explosions ayant touché le 18 septembre des talkies-walkies. Au lendemain de cette deuxième vague ciblant des appareils de communication, le ministère libanais de la Santé a déclaré que 25 personnes avaient été tuées, revoyant à la hausse le précédent bilan de 20 morts et «plus de 450» blessées.

Le ministre libanais de la Santé, Firass Abiad, a déclaré à la chaîne qatarie Al Jazeera que le nombre de morts dus à cette attaque était plus élevé, car les appareils utilisés étaient «plus gros».

Dans l'après-midi du 18 septembre, l'Agence nationale d'information libanaise avait rapporté qu'au moins trois personnes avaient été tuées dans l'explosion d'appareils de transmission à Sohmor, dans l'est du Liban. Il s’agirait «d'appareils de communication sans fil de type Icom» qui ont «explosé dans les mains de leurs utilisateurs et à l'intérieur des maisons, provoquant des incendies».

Des explosions survenues lors d'obsèques de membres du Hezbollah

Selon une source proche du Hezbollah ainsi que des secouristes, des talkies-walkies ont explosé simultanément dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, au moment où se déroulaient les obsèques de quatre membres du parti chiite tués la veille dans l'explosion de leurs bipeurs.

Selon le quotidien libanais L'Orient-Le-Jour, ces funérailles étaient celles du fils du député Ali Ammar, d'un garçon de dix ans, d'un employé d'hôpital et d'un combattant du parti. Des explosions ont également été signalées dans l'est du Liban.

L’explosion simultanée le 17 septembre de milliers de bipeurs appartenant à des membres du Hezbollah avait déjà tué 12 personnes et fait près de 2 800 blessés, selon les autorités sanitaires libanaises.

Cette attaque, que le Hezbollah et l'Iran imputent à Israël, a également été condamnée par les diplomaties russe et européenne qui redoutent une escalade des tensions au Moyen-Orient. Suivant son habitude bien établie de ne pas revendiquer les agissements de ses services de sécurité, Israël n'a pas commenté ces explosions meurtrières.