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Les Etats-Unis espèrent que les missiles russes du bombardier SU-24 ne cibleront pas la coalition

La porte-parole du Pentagone, Michelle Baldanza, a exprimé l’espoir que la Russie ne viole pas le mémorandum sur la sécurité des vols dans l’espace aérien de la Syrie et ne cible pas les avions de la coalition menée par Washington.

Lundi soir, la porte-parole des forces militaires américaines, le lieutenant-colonel Michelle Baldanza, a déclaré que la décision russe de renforcer la défense de ses bombardiers «aggraverait la situation déjà difficile en Syrie».

«J’espère que les missiles air-air russes ne seront pas utilisés contre les avions de la coalition», a-t-elle poursuivi. 

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Cette réaction a été provoquée par la décision russe d’équiper ses bombardiers Su-24 de missiles air-air dans des buts défensifs. Hier, le porte-parole des forces aériennes militaires russes, Igor Klimov, a annoncé la première sortie des avions de combat modifiés.

«Dorénavant, les bombardiers russes SU-24 seront équipés, non seulement de bombes à explosif brisant et d’obus à charge creuse, mais aussi de missiles air-air à courte et moyenne portée à des fins défensives», a-t-il précisé.

Les missiles possèdent des moyens de recherche de cibles qui «sont capables de frapper des cibles aériennes dans un rayon de 60 kilomètres», a poursuivi Igor Klimov.

La décision de renforcer la défense des Su-24 a été prise quelques jours après qu’un chasseur F16 turc a abattu un bombardier russe en Syrie, le 24 novembre. Ankara affirme que l'avion de combat russe avait violé l'espace aérien de son pays, mais Moscou rejette cette accusation en citant des preuves de son service de renseignement.

Hier, le premier ministre turc Ahmet Davutoglu a annoncé que le gouvernement turc n'avait  aucune intention de présenter ses excuses  à la Russie.

«Aucun premier ministre ou président turc ne s'excusera [...] pour avoir fait son devoir. La protection de l'espace aérien turc et des frontières turques est un devoir national et notre armée a fait son travail en défendant cet espace aérien» a-t-il déclaré aux médias après avoir rencontré, à Bruxelles, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg. 

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