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Mpox : le Nigeria devient le premier pays africain à recevoir une livraison de vaccins

Le Nigeria est le premier pays d'Afrique a avoir reçu 10 000 doses de vaccins contre le Mpox. D'autres livraisons sont prévues, mais celles-ci seraient confrontées à des problématiques tant logistiques que juridiques.

«Le Nigeria a reçu hier mardi 10 000 doses de vaccins contre le Mpox», a déclaré l'OMS dans un communiqué diffusé le 28 août. C'est la première livraison dans un pays africain depuis que l'organisation onusienne a statué sur l'urgence de santé publique de cette épidémie, est-il souligné.

Les vaccins Jynneos (MVA), fabriqués par la firme pharmaceutique danoise Bavarian Nordic, ont été donnés par les États-Unis. Ils seront administrés «en deux doses à 5 000 personnes les plus exposées au risque de Mpox», a rapporté l'ONU. Les autorités nigérianes ont commencé à prendre les mesures nécessaires pour vacciner les populations les plus à risque, assure l'OMS.

«La livraison des vaccins contre la variole au Nigeria constitue non seulement un complément essentiel aux mesures en cours pour arrêter le virus et protéger la santé, mais aussi une démonstration claire de la solidarité internationale face aux urgences sanitaires mondiales», a déclaré Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, citée dans le communiqué. 

Les livraisons de vaccins tardent

À la date du 10 août, le Nigeria recensait plus de 786 cas suspects, dont 39 confirmés et aucun décès enregistré. Douze pays africains ont également recensé des cas, plus de 3 500 confirmés en laboratoire et 15 000 suspects. Au total, 26 décès ont été confirmés.

Toutefois, l'Afrique peine à recevoir des doses de vaccin en quantité, alors que plusieurs pays ont déjà fait savoir qu'ils étaient prêts à en envoyer. Les États-Unis en ont promis 50 000, le Japon 3,5 millions, alors que l'Allemagne a annoncé vouloir distribuer la quasi-totalité de ses réserves, soit 100 000 doses. Même décision de la part de Paris. L'Espagne a également promis d'envoyer 500 000 doses. Or, pour l'heure rien de concret.

«Chaque pays a son organisme de réglementation lorsqu’il s’agit d’introduction de vaccins et ça prend du temps. Il y a aussi l’obstacle des assurances. Quand le vaccin n’a pas eu une période suffisamment longue qui permet d’assurer sa complète innocuité à long terme, les assurances deviennent beaucoup plus chères», a souligné Salam Gueye, directeur régional des urgences sanitaires de l'OMS en Afrique, expliquant que les livraisons rencontraient des problèmes juridiques et logistiques.

«Les vaccins sont souvent fabriqués en dehors de l'Afrique, et pour les acheminer sur place, c’est tout un parcours. Les régions touchées présentent des difficultés d'accès. C’est pourquoi l’OMS essaye de les appuyer davantage à ce niveau-là», a-t-il également précisé.