Dans une lettre datée du 26 août, adressée au républicain Jim Jordan (Ohio), président de la Commission judiciaire de la Chambre des représentants des États-Unis, Mark Zuckerberg a affirmé que l'administration Biden-Harris avait «fait pression à plusieurs reprises» sur les équipes de Meta pour qu'elles censurent les publications liées au Covid-19.
«En 2021, de hauts responsables de l'administration Biden, y compris la Maison Blanche, ont fait pression à plusieurs reprises pendant des mois sur nos équipes pour censurer certains contenus liés au Covid-19, notamment l'humour et la satire», peut-on lire dans ce courrier relayé sur les réseaux sociaux par le groupe républicain de la Commission judiciaire de la Chambre des représentants.
Le patron de Meta (ex-Facebook) a notamment précisé que des responsables de l'administration américaine avaient exprimé «beaucoup de frustration» lorsque son entreprise n'était pas d'accord avec leurs consignes.
«Je pense que la pression du gouvernement était injustifiée et je regrette que nous n'ayons pas été plus francs à ce sujet», a déclaré Mark Zuckerberg concernant cette période. Le patron américain regrette notamment le fait d'avoir compromis les normes de contenu de Facebook «en raison de la pression exercée par une quelconque administration dans un sens ou dans l'autre».
Quand Facebook «rétrograde» des révélations sur Hunter Biden
Dans sa lettre, Mark Zuckerberg est également revenu sur l'affaire d'une prétendue campagne de «désinformation russe» concernant l'entourage du président des États-Unis.
«Le FBI nous a mis en garde contre une éventuelle opération de désinformation russe concernant la famille Biden et le Myanmar dans la perspective des élections de 2020», a-t-il indiqué. Ainsi, «lorsque nous avons vu un article du New York Post faisant état d'allégations de corruption impliquant la famille de Joe Biden, alors candidat démocrate à l'élection présidentielle, nous avons envoyé cet article aux fact-checkers pour examen et l'avons temporairement rétrogradé dans l'attente d'une réponse», a-t-il ajouté.
«Il a été clairement établi qu'il ne s'agissait pas de désinformation russe et, rétrospectivement, nous n'aurions pas dû rétrograder l'article», a finalement admis Mark Zuckerberg dans sa lettre. «[Nous avons] modifié nos politiques et nos procédures pour nous assurer que cela ne se reproduise plus», a encore déclaré le patron américain.
Dans ce fameux article publié par le quotidien américain en octobre 2020, il était question de courriels présumés de Hunter Biden, retrouvés sur un ordinateur portable comprenant une «énorme quantité de données» sur le fils du président américain. Un ordinateur déposé dans un atelier de réparation du Delaware, État où réside Hunter Biden. L'un des messages retrouvés, de Vadym Pozharskyi, conseiller de Burisma, une compagnie ukrainienne d’exploration et d’exploitation d’énergie où siège Hunter Biden, remerciait ce dernier de lui avoir permis de rencontrer son père.