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Plusieurs frappes israéliennes sur le Liban tuent quatre combattants du Hezbollah et un dirigeant du Fatah

Des raids israéliens ont tué quatre nouveaux combattants du Hezbollah le 20 août au Sud-Liban. Un bombardement de Tsahal a également tué un civil et fait des dizaines de blessés à Baalbek. Le parti chiite a revendiqué plusieurs opérations contre des casernes israéliennes.

Alors que les négociations reprennent timidement au Caire pour arracher un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et éviter une escalade militaire, l'armée israélienne a tué un chef du Fatah palestinien, Fathi Abou Al-Aradat. C'est la première fois depuis le début du conflit qu'un responsable du parti de Mahmoud Abbas est tué. Il a été visé à Saïda au Liban, alors qu'il circulait près des camps palestiniens dans la zone. Selon al-Mayadeen, c'est son frère Khalil Maqdah, responsable militaire du Fatah, qui était ciblé dans la frappe.

Tsahal a aussi ciblé plusieurs positions du Hezbollah le 20 août, tuant quatre combattants du parti chiite. 

Des frappes israéliennes ont en effet eu lieu dans la nuit du 20 au 21 août dans la plaine de la Békaa, un jour après une attaque similaire dans la même région visant, d'après l'armée israélienne, «des entrepôts d'armes du Hezbollah». La victime a été identifiée comme Ali Moussaoui, un habitant de Nabi Chit. L'un des blessés se trouve dans un état grave et a du être opéré. Parmi les autres blessés se trouvent huit enfants et une femme enceinte. 

Dans un message sur X (ex-Twitter), le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a indiqué que l'aviation avait frappé dans la nuit «des dépôts d'armes et de munitions du Hezbollah dans la Békaa». «Immédiatement après ces raids, des explosions secondaires ont été observées, ce qui indique la présence de matériel de combat dans les entrepôts ciblés», a-t-il ajouté, en précisant que Tsahal avait bombardé «un complexe utilisé par le système de défense aérienne» du parti chiite. «Le Hezbollah déploie ses équipements de combat au cœur de zones résidentielles civiles», a accusé le porte-parole.

582 morts au Liban depuis le 8 octobre

Quelques heures plus tôt, le Hezbollah avait annoncé la mort de quatre de ses combattants, Raed Ali Khattab, Ziad Mohammed Qashmar, Ali Ahmed Daqmak et Mohammad Ghazi Chahine, décédés dans une frappe israélienne sur la localité de Dhaïra. En tout, 421 membres du Hezbollah ont été tués dans des frappes israéliennes sur le Liban-Sud et en Syrie depuis le 8 octobre.

En représailles, le parti chiite a revendiqué plusieurs attaques, dont une sur le quartier général de la 7e Brigade blindée de la 210e Division du Golan dans la caserne de Katsavia, visant les positions de ses officiers, mais également sur «la caserne de Shomera», face à Marwahine (Tyr), et «un déploiement de soldats ennemis dans ses environs avec une série de roquettes Katioucha». Dans la matinée de ce 21 août, le Hezbollah a de surcroît lancé une salve de roquettes sur la ville de Katzrin, dans le Golan.

Les échanges de tirs entre le Hezbollah et Israël sont quasiment quotidiens depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas en territoire israélien.

Ces violences ont fait au moins 582 morts au Liban, majoritairement des combattants du Hezbollah mais également au moins 106 civils, selon le décompte de L'Orient-Le Jour. En Israël et sur le plateau du Golan syrien occupé, 23 militaires et 26 civils ont été tués, selon les autorités israéliennes.

Les craintes d'un conflit généralisé sont vives depuis la frappe israélienne qui a tué le chef militaire du Hezbollah dans son bastion de la banlieue sud de Beyrouth fin juillet, et l'assassinat du chef du Hamas à Téhéran, qui l'a imputé à Israël. L'Iran et le Hezbollah ont promis de riposter.