Alors que les négociations ne tiennent qu'à un fil pour obtenir un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, la frontière israélo-libanaise est sous haute tension. L'armée israélienne a indiqué avoir identifié «environ 55 projectiles» tirés du Liban sur le nord d'Israël et le Golan syrien occupé, après l'annonce par le Hezbollah d'une série de tirs de roquettes contre des positions militaires israéliennes ce 20 août.
«Certains projectiles ont été interceptés et d'autres sont tombés dans des zones inhabitées. Aucun blessé n'a été recensé», indique l'armée israélienne dans un communiqué. Le Hezbollah, soutenu par l'Iran, précise que ses combattants ont déclenché «d'intenses barrages de roquettes» contre deux positions militaires sur le Golan en représailles à l'attaque dans la soirée du 19 août qui a ciblé plusieurs zones dans l'est de la Békaa.
Les opérations du Hezbollah interviennent après les frappes israéliennes sur plusieurs localités libanaises dans la journée et la soirée du 19 août. En effet, des drones israéliens ont ciblé une zone située à l'ouest de Nabi Chit. La première a visé la plaine de Qsarnaba et de Tamnine el-Tahta, la seconde celle située entre Nabi Chit et Séfri, tandis que la troisième a frappé un hangar dans la zone entre Séfri et Saraïne.
Cessez-le-feu à Gaza, fin des hostilités à la frontière israélo-libanaise ?
«Les dépôts d’armes implantés par le terroriste Hezbollah au cœur des zones civiles et les missiles qui se lancent et explosent sont le meilleur exemple de la réalité libanaise d’aujourd’hui», a déclaré le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adraee sur la plateforme X (ex-Twitter), commentant la frappe sur un entrepôt.
Un autre drone israélien a visé un véhicule sur la route de Deir Kanoun Ras el-Aïn, tuant un combattant du Hezbollah. Une attaque sur Houla dans un village méridional libanais avait également fait deux morts du côté des miliciens du parti chiite. Depuis le 8 octobre, 418 hommes de l'organisation pro-iranienne sont morts en Syrie ou au Liban.
Les tensions sont montées d'un cran dans la région après les assassinats ciblés les 30 et 31 juillet de Fouad Chokor, haut commandant militaire du Hezbollah, dans la banlieue sud de Beyrouth et Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, dans la capitale iranienne. Le parti chiite et Téhéran ont depuis promis de répondre à ces deux attaques.
Toutefois, les négociations sont actuellement en cours pour tenter d'arracher un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et convaincre l'axe iranien de ne pas se lancer dans une riposte aux conséquences incontrôlables pour la région.