Le porte-parole du groupe de forces interarmées multinationales de l'opération Inherent Resolve (CJTF-OIR) qui vise à combattre l’Etat islamique en Irak et en Syrie, a indiqué à l’agence Sputnik vendredi que l’absence de raids de la coalition anti-Daesh «n’a rien à voir avec le déploiement des S-400» en Syrie.
«La fluctuation ou absence des frappes en Syrie reflète les hauts et les bas du conflit», a noté le porte-parole ajoutant que le CJTF-OIR effectue des frappes quand et où c’est nécessaire, se concentrant sur la recherche de cibles pour garantir un effet maximal et minimiser le risque de morts civiles.
Comme le CJTF-OIR l’a fait savoir vendredi, la coalition menée par les Etats-Unis n’a effectué aucune sortie depuis jeudi, alors que les frappes contre Daesh en Irak ont été poursuivies, avec 18 raids menés par la coalition sur des positions terroristes.
Le 24 novembre, la Turquie a abattu un avion de combat russe SU-24 à la frontière turco-syrienne qui bombardait les positions de Daesh. Selon Ankara, l’avion russe a violé l’espace aérien turc et a été prévenu plusieurs fois avant d’être abattu. Cependant, la Russie a affirmé que son bombardier a été abattu sur le territoire syrien.
Les pilotes à bord ont réussi à s’éjecter de l'appareil avant l’incendie. Cependant, un des pilotes a été abattu par un groupe de militants lors de sa descente en parachute. Dans le même temps le co-pilote du SU-24 a été sauvé lors d’une opération de sauvetage menée par la Russie. Un marin a péri dans cette opération et un hélicoptère a été perdu après avoir été frappé par un missile anti-char TOW de fabrication américaine en possession des terroristes.
Le lendemain de l’incident, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a annoncé le déploiement de systèmes antimissiles S-400 à l’aérodrome de Khmeimim en Syrie pour garantir la sécurité de ses appareils.
Le S-400 Triumph est capable d’abattre tout hélicoptère ou missile se déplaçant à des vitesses jusqu’à 4,8 kilomètres par seconde (près de 17 000 kilomètres par heure). La seule cible que le système ne pourrait pas abattre, c’est un missile balistique international, qui vole à la vitesse de 6-7 kilomètres par seconde.