«Je pense que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet», a déclaré à la presse Volodymyr Zelensky ce 15 juillet à Kiev. Il a ajouté espérer un «plan» en vue d'une telle rencontre d’ici le mois de novembre.
La date coïncide avec l'élection présidentielle américaine. Selon Bloomberg le 10 juillet dernier, Kiev espérerait la tenue d'un tel sommet avant celle-ci. Les craintes d'un revirement américain en cas de victoire de Donald Trump semblent s'accumuler.
Zelensky n'a pas évoqué un arrêt des combats, mais un plan portant sur la sécurité énergétique de l'Ukraine, la libre navigation en mer Noire et les échanges de prisonniers.
L'absence de la Russie au sommet sur l'Ukraine critiquée par les pays du Sud
Rien ne garantit toutefois que Moscou acceptera. «Nous n'acceptons pas de tels ultimatums et ne participerons pas à de tels sommets», avait déclaré le 11 juillet dernier à RIA Novosti le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Galouzine, rejetant l’idée d’une participation de Moscou à un nouveau «sommet de la paix» espéré par Kiev.
L'absence de la Russie au sommet en Suisse, les 15 et 16 juin derniers, avait été vivement critiquée, notamment par la Chine, mais aussi par plusieurs pays dits «du Sud», dont l'Inde ou la Turquie. L'Ukraine avait finalement concédé qu'une participation de la Russie serait un jour nécessaire.
L'Ukraine a décrété en 2023 interdire toute négociation avec la Russie tant que Vladimir Poutine est président de la Fédération de Russie, et cette ouverture semble une entorse à ses propres principes. Zelensky a posé plusieurs conditions à la paix depuis 2022, évoquant notamment le retrait des forces russes des régions que l'Ukraine revendique encore, dont la Crimée rattachée en 2014 par référendum à la Russie.
Des principes jugés irréalistes par Moscou. Dans un discours de politique étrangère prononcé le 14 juin, le président russe avait indiqué que des négociations avec l’Ukraine pourraient être entamées dès lors que celle-ci retirerait ses troupes des Républiques populaires de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL) ainsi que des régions de Zaporojié et de Kherson, et accepterait d’opter pour un «statut neutre – non aligné, non nucléaire», mais aussi une «démilitarisation», une «dénazification», et une levée des sanctions contre la Russie.