«Vous pouvez voir des gens courir au loin, je suis pratiquement certain qu’il s’agit de nous», a confié Roman Kossarev en revenant sur l’incident qui l’a fait rentrer de Syrie de façon précipitée. En effet, il a reçu sur son compte twitter une vidéo intitulée «Des djihadistes lançant un missile TOW à des journalistes». Cette séquence présente également le logo d’un groupe d’opposition syrien qualifiée de «modérée» par la coalition internationale.
Sur la vidéo de propagande djihadiste, tout en recoupant avec les images prises par l’équipe de RT, on peut voir un combattant se servir d’un missile antichar de type TOW, de fabrication américaine. Il peut atteindre une cible à plus de quatre kilomètres et a été largement distribué aux forces syriennes d’opposition depuis 2014. Des centaines de ces missiles ont été repérés aux mains de différents groupes rebelles en Syrie.
Suite à l’attaque, l’armée syrienne a retrouvé ce qu’ils disent être le lanceur de la roquette qui a atteint le convoi de journalistes, qui ferait très vraisemblablement partie d’un système TOW, ce qui a été confirmé par les experts que l’équipe de RT a consultés.
Une fois revenu à Moscou, l’équipe de RT composée du correspondant de RT Roman Kossarev, son collègue de RT Arabic Sargon Hadaya, et un opérateur ont dû continuer à recevoir un traitement médical, après les premiers soins reçus sur la base russe de Lattaquié en Syrie. Ils disent avoir depuis reçu de nombreuses menace de mort de la part de l’opposition syrienne.
Ainsi, l’équipe estime ne jamais pouvoir revenir en Syrie, leurs portraits ayant été publiés sur tous les sites terroristes avec le message «tuez-les». «Ils ont mis notre tête à prix, une menace pèse sur nos vies, c’est pourquoi le chemin vers la Syrie nous est probablement fermé», a expliqué Roman Kossarev.
Malgré les inscriptions PRESSE distinctement imprimées sur leurs vêtements, l’équipe de RT a essuyé des tirs d’armes automatiques et de missiles à la frontière entre la Turquie et la Syrie le 23 novembre dernier.
Par conséquent, les membres de l’équipe ont tous reçus des blessures de différents niveaux de gravité. Le correspondant de RT Roman Kossarev a subi une commotion cérébrale, alors que son collègue de RT en Arabe a été blessée par des éclats d’obus au dos et à la jambe. Quant à l’opérateur, il a également reçu un éclat au bras.
Toutes les preuves portent à croire qu’il s’agit bien du missile TOW
Les trois éléments de preuve dont on dispose actuellement laissent bien croire que les rebelles ont utilisé un système TOW de production américaine, estime Charles Shoebridge, un expert militaire interrogé par RT.
D’après lui, la photo du lanceur de missile ramassé par l’armée syrienne sur le lieu de l’attaque, ainsi que les vidéos du tir prise de différentes côtés suffisent pour démontrer clairement le type de missile utilisé.