International

Voyage d’Orban à Moscou : levée de boucliers à Bruxelles

Après son déplacement à Kiev, où il a rencontré Volodymyr Zelensky, le Premier ministre hongrois se rend ce 5 juillet à Moscou afin de rencontrer le président russe Vladimir Poutine. Le chef de la diplomatie européenne sortant, ainsi que le président du Conseil européen, ont d’ores et déjà annoncé que Viktor Orban ne se déplacerait qu’en son nom.

«Le Premier ministre hongrois Orban n'a reçu aucun mandat du Conseil de l'UE pour se rendre à Moscou.» Dans un communiqué publié ce 5 juillet, Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne sortant, a pris ses distances alors qu’un déplacement du Premier ministre hongrois à Moscou était évoqué dans la presse. «La visite du Premier ministre Viktor Orban à Moscou s'inscrit exclusivement dans le cadre des relations bilatérales entre la Hongrie et la Russie», a-t-il également déclaré.

Même son de cloche du côté de Charles Michel. «La présidence tournante de l’UE n’a pas pour mandat de dialoguer avec la Russie au nom de l’UE», a déclaré le 4 juillet sur X (ex-Twitter), le président du Conseil européen.

Plus tôt, le site en ligne d'investigation VSquare, spécialiste de l'Europe centrale, s'appuyant sur des sources anonymes, avait annoncé que Viktor Orban était attendu ce 5 juillet dans la capitale russe. Visite que des sources hongroises et européennes avaient confirmée au Financial Times ainsi qu’à l’AFP. Ce 5 juillet, Viktor Orban a défendu ses «actions» pour progresser vers la paix en Ukraine, sans toutefois confirmer les informations sur une visite à Moscou.

Le Premier ministre hongrois, dont le pays assure depuis le 1er juillet la présidence semestrielle du Conseil de l'UE, s’était rendu le 2 juillet à Kiev où il s’était entretenu avec Volodymyr Zelensky. Ce voyage visait avant tout à évoquer «la possibilité de parvenir à la paix», avait indiqué son porte-parole Bertalan Havasi, cité par l’agence hongroise MTI.

«Nous ne pensons pas que ce soit notre guerre. Il s’agit d’une guerre entre l’Ukraine et la Russie. La Hongrie n’a pas intérêt à la poursuite de la guerre, mais à l’établissement de la paix», avait notamment confié le dirigeant hongrois à l’hebdomadaire suisse Weltwoche à l’issue de sa rencontre avec Volodymyr Zelensky.