Un nouveau cycle de tensions au Proche-Orient. Il s’agit d’une escalade des tensions entre Syriens et Turcs après un récent fait de violence d’un migrant syrien à l’encontre d’une fillette de 5 ans en Turquie. Après l’arrestation du citoyen syrien, les habitants de la ville de Kayseri ont manifesté leur colère en détruisant des biens de réfugiés syriens. Selon le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, 67 personnes ont été arrêtées à la suite de ces manifestations.
Les manifestations de Kayseri ont déclenché un tollé général en Turquie, notamment à Konya, Brousse et Istanbul. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a condamné les actes de ses concitoyens et mis en garde contre la xénophobie. Il a également accusé l’opposition d’avoir alimenté les troubles.
La Syrie est également agitée par des manifestations et des attaques contre des bases militaires turques dans toute la zone de présence de l’armée turque en Syrie : convois attaqués et véhicules incendiés devant les quartiers généraux de l’armée turque dans la région. Les employés et le personnel militaire turcs, lapidés, fuient en masse le nord de la Syrie. Selon les médias, les forces armées turques ont envoyé des renforts dans certaines villes frontalières syriennes, et ont interrompu le fonctionnement des postes-frontières. Les Syriens ne s’attendaient pas à une telle réaction de la Turquie à leur égard après l’incident à Kayseri.
Selon une source à Damas citée par les médias arabes, Bagdad, capitale irakienne, devrait accueillir les prochains pourparlers entre la Syrie et la Turquie pour normaliser leurs relations bilatérales. Ces pourparlers débuteront un processus de négociation global sans l’implication de tierces parties et visent à améliorer la compréhension politique et à aborder les accords concernant les zones frontalières entre les deux pays.