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Kenya : nouvelles manifestations contre le projet de loi de finances et ses hausses d'impôts

Les Kényans ont encore manifesté ce 2 juillet dans plusieurs villes du pays contre le projet de loi de finances et ses nouvelles taxes. Les manifestants s'en sont pris ouvertement au président William Ruto. Depuis le 18 juin, 39 personnes ont été tuées lors de ces manifestations.

Les manifestations contre le projet de loi de finances 2024-2025, qui prévoit des augmentation d'impôts, ont repris ce 2 juillet dans les principales villes du Kenya. Les autorités ont déployé des véhicules blindés et tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants.

Des images du rassemblement dans la capitale du pays, Nairobi, diffusées par CitizenTV, montrent de nouvelles scènes de violences entre les forces de l'ordre et les protestataires.

Selon cette chaîne, les manifestants ont appelé à la démission le président kényan William Ruto, qui avait annoncé le 26 juin le retrait du projet de loi controversé, au lendemain d'une manifestation particulièrement violente notamment marquée par la prise d'assaut du Parlement. Au cours de cet épisode, plusieurs manifestants avaient été abattus par les forces de l'ordre. «Ruto doit partir», a lancé un manifestant devant la caméra de CitizenTV.

39 morts depuis le début des manifestations

D'autres images montrent les forces de l'ordre tirant des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants à Nairobi, Nakuru et Maiyaki Way. On peut également apercevoir des routes bloquées, des incendies et des pneus brûlés par des manifestants.

Selon la Commission nationale des droits de l'homme du Kenya (KNCHR), 39 personnes sont mortes et 361 ont  été blessées depuis la première manifestation le 18 juin.

À la mi-juin, une vague de protestations a débuté au Kenya contre les projets du gouvernement d'augmenter les taxes sur un certain nombre de biens et services. Dès le 18 juin, la présidence kényane avait annoncé avoir amendé le projet de loi afin «de supprimer la TVA proposée de 16% sur le pain, sur le transport du sucre, sur les services financiers, sur les opérations de change ainsi que la taxe sur les véhicules à moteur de 2,5%», avait-elle annoncé dans un communiqué repris par l'AFP.