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«Un véritable enfer sur terre» : une porte-parole de l’UNRWA alerte sur la situation à Gaza

En visioconférence depuis la bande de Gaza, Louise Wateridge, porte-parole de l’UNRWA, a alerté le 28 juin sur la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne. De retour après quatre semaines d’absence, cette employée onusienne estime que la situation s’est «considérablement détériorée».

La situation humanitaire dans la bande de Gaza est catastrophique alarme la porte-parole de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), un «retour en enfer».

Lors d’un point sur la situation humanitaire à Gaza, en visioconférence avec la salle de presse des Nations unies à Genève, Louise Wateridge, de retour dans l'enclave après quatre semaines d’absence, a affirmé ce 28 juin que «la situation s’était considérablement détériorée» et que les conditions de vie étaient «extrêmement désastreuses».

«On entend les bombardements du nord, du centre et du sud… Gaza est désormais un véritable enfer sur terre, il fait très chaud… Les déchets s’accumulent partout, les gens vivent sous des bâches en plastique sous de fortes températures», a-t-elle signalé.

«La bande de Gaza est détruite […] Il n'y a pas d'eau, pas d'assainissement, pas de nourriture. Et à présent, les gens vivent de nouveau dans ces bâtiments qui sont des coquilles vides, » déclare l’employée onusienne «choquée» à son retour à Khan Younès.

L’aide humanitaire freinée  

«Les gens dans le besoin sont désespérés. Il y a très peu de camions d’aide [...]. La situation à laquelle nous sommes confrontés aujourd'hui nécessite plus d'aide, plus de nourriture et plus de médicaments».

La chargée de mission a souligné la difficulté de la mission pour les travailleurs humanitaires de l’UNRWA. «Nous n'avons pas de carburant, nous ne pouvons aller nulle part», a-t-elle constaté.

Louise Wateridge a déclaré que l’insécurité alimentaire sur le territoire avait un effet visible sur la population, disant son entourage sur place «méconnaissable» : «on commence à vieillir, on a l'air en mauvaise santé, on change de couleur de peau quand on a un accès irrégulier à la nourriture pendant si longtemps».

Déclenché il y a près de neuf mois, par la sanglante attaque du Hamas dans le sud d’Israël, cette nouvelle phase du conflit palestinien a vu l'embargo, les frappes et les tirs israéliens faire déjà 38 000 morts et 86 000 blessés à Gaza au dernier décompte du ministère de la Santé présent dans l'enclave que dirige le Hamas.