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Gaza : 625 000 enfants privés de scolarité, selon l’UNRWA

Selon l’UNRWA, plus de 625 000 enfants ont été privés de scolarité à Gaza depuis le déclenchement du conflit entre le Hamas et l’État hébreu, il y a bientôt neuf mois. Au milieu de ce chaos, des initiatives ont émergé, comme celle de Nour Nassar, une jeune femme de 24 ans qui a entrepris d’aller directement dispenser des cours aux enfants déplacés.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, 625 000 enfants déplacés, éloignés de leurs maisons et séparés de leurs bancs d’école, se sont retrouvés privés de scolarité, ce que qu'a souligné ce 28 juin l’UNRWA sur son compte X (ex-Twitter). 300 000 étaient élèves au sein de l’institution onusienne même.

Au vu de la destruction des bâtiments éducatifs, «les activités ludiques et pédagogiques proposées par les équipes de l'UNRWA sont importantes pour préparer les enfants à retourner à l'école et à retrouver leur droit à l'éducation,» fait valoir l’agence onusienne.

L'UNRWA relevait début juin que «les bombardements, les déplacements forcés, le manque de nourriture et d'eau ainsi que le manque d'accès à l'éducation traumatisent toute une génération»,  décrivant «un cauchemar sans fin» pour les enfants de Gaza.

Une école mobile au sein des camps des réfugiés

Au milieu de ce chaos, une enseignante bénévole a créé une école mobile, «L'école sur la route», pour offrir une éducation aux enfants Palestiniens frappés par le conflit. Nour Nassar, 24 ans, se rend ainsi dans les camps de déplacés donner des cours gratuits, une action qui suscite l'intérêt médiatique.

Dans un récent reportage de l’agence Anadolu, la bénévole s'adresse aux enfants «âgés de 6 à 11 ans», souhaitant «résister à l'occupation et à son objectif de laisser les enfants grandir dans l’ignorance». «L'idée d'avoir une école à proximité de l'endroit où les enfants ont été déplacés rassure le cœur des familles, surtout vu la tension et les bombardements constants auxquels la bande de Gaza est exposée», soutient-elle.

Pour l’institutrice bénévole, son action «ne se résume pas à un but éducatif, mais humanitaire également, avec des activités éducatives et d’autres récréatives pour créer une atmosphère d'interaction entre les enfants et atténuer les tensions causées par la guerre et ses répercussions».

Nour Nassar dit avoir été confrontée à plusieurs défis pour mettre sur pied son école mobile, notamment la réticence des enfants à reprendre les cours après avoir occupé des emplois qui contribueraient à subvenir aux besoins de leur famille. Un défi qu'elle a surmonté «grâce aux campagnes de sensibilisation impliquant les familles des enfants et les enfants eux-mêmes, pour les sensibiliser à l'importance du retour à l'éducation».