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Syrie : un drone américain Reaper a failli entrer en collision avec un Su-34 russe

Selon l'armée russe, un drone MQ-9 Reaper aurait volé dangereusement près d'un avion d'attaque Su-34, au risque d'entraîner une collision, dans la province de Homs en Syrie. Moscou a indiqué qu'il s'agissait de la neuvième violation en l'espace de 24 heures.

Un drone MQ-9 Reaper a volé dangereusement près d'un avion d'attaque Su-34 au-dessus de la province de Homs, a expliqué la mission militaire russe en Syrie lors de son point de presse quotidien. «Le pilote russe a fait preuve d'un grand professionnalisme et a pris à temps les mesures nécessaires pour éviter la collision», a déclaré un porte-parole de l'armée russe ce 25 juin. 

Cet épisode constitue l’une des neuf violations des protocoles de déconfliction de la «coalition terroriste» en seulement 24 heures, selon le communiqué. Ces protocoles ont été signés en 2019 en vue de prévenir tout incident. Or, en omettant d’informer la mission russe de ses plans de vol, l’alliance «crée des risques d’incidents aériens et exacerbe les tensions dans l’espace aérien syrien», a dénoncé l'armée russe.

D'autres cas concernaient des avions F-15, F-16 et Rafale pilotés par les forces de la coalition près d'Al-Tanf, la base américaine dans le sud-est de la Syrie, près des frontières avec la Jordanie et l'Irak, indique le communiqué.

Ce rapport fait suite à des rumeurs circulant en ligne selon lesquelles les États-Unis auraient perdu un drone de surveillance Global Hawk au-dessus de la mer Noire après une rencontre avec un avion intercepteur russe MiG-31. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a été interrogé le 25 juin sur ces spéculations et a déclaré que le gouvernement russe n'était pas au courant d'un tel incident.

Une présence américaine illégale

L’armée américaine continue d'opérer dans le pays, malgré les objections de Damas, de la Russie et d'autres pays, qui dénoncent une violation flagrante de la souveraineté syrienne.

La présence américaine en Syrie est principalement basée dans le nord-est du pays pour former les troupes de FDS, parti majoritairement composé de Kurdes. Or, cette présence empêche le gouvernement syrien de mettre la main sur ses propres ressources pétrolières. En parallèle, les États-Unis continuent d'imposer des sanctions à l'économie syrienne. Aujourd'hui, l'économie du pays est totalement exsangue et plus de 90% de la population vit sous le seuil de pauvreté. 

L’armée russe, elle, a été invitée en Syrie par son gouvernement en 2015 pour l’aider à faire face aux groupes djihadistes qui tentaient de le renverser. Washington affirme que sa présence militaire est nécessaire pour empêcher la résurgence de l’État islamique, qui avait réussi à conquérir d'importants pans du territoire syrien et irakien, et dont les deux fiefs se trouvaient à Raqqa et à Mossoul.