Les États-Unis vont envoyer dans les prochains jours un système antiaérien Patriot supplémentaire en Ukraine, a révélé ce 12 juin le New York Times (NYT), citant des responsables de l’administration et de l’armée américaine. Le feu vert de Joe Biden «est intervenu la semaine dernière», précise le quotidien.
Selon la même source, la batterie en question est actuellement déployée en Pologne, où elle protège des troupes américaines devant rentrer aux États-Unis. Il s'agit, au moins, du second système Patriot que Washington envoie en Ukraine.
«C’est également l’un des systèmes d’armes les plus rares de l’arsenal américain», souligne le NYT. Si, selon ce dernier, le Pentagone refusait de divulguer le nombre de ces systèmes, «un haut responsable militaire a déclaré que l'armée n'en avait déployé que 14, aux États-Unis et dans le monde», a-t-il ajouté.
Le 11 juin, Olaf Scholz a aussi annoncé la livraison à l'Ukraine, dans les semaines à venir, d’un «troisième lot» de batteries Patriot, promis mi-avril par son ministre de la Défense, ainsi que des armes supplémentaires. Le chancelier allemand s’exprimait à l’occasion d’une conférence à Berlin consacrée à la reconstruction de l’Ukraine à laquelle assistait Volodymyr Zelensky. Ce dernier a une nouvelle fois réclamé davantage de défenses antiaériennes pour son pays.
Plusieurs batteries déjà détruites, selon Moscou
«Le grand avantage stratégique de la Russie sur l'Ukraine est sa supériorité aérienne. C'est la terreur des missiles et des bombes qui aide les troupes russes à avancer sur le terrain», a affirmé Volodymyr Zelensky. «La défense antiaérienne est la réponse», a-t-il ajouté. Le président ukrainien réclame des systèmes Patriot supplémentaires, dont deux pour défendre la région de Kharkov, où l’armée russe progresse depuis plusieurs semaines.
Présentées par les responsables ukrainiens comme un «game changer», les batteries Patriot sont présentes en Ukraine depuis le printemps 2023. L’armée russe a, depuis, revendiqué la destruction de plusieurs d’entre elles.
Fin 2022, dans la foulée de la confirmation par le Pentagone que ces systèmes d’armes américains allaient être fournis à Kiev, Vladimir Poutine avait assuré que l'armée russe trouverait un «antidote» pour les contrer. Pour Moscou, aucun armement occidental ne serait en mesure de modifier le cours du conflit.