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Les membres des BRICS prônent la diplomatie pour résoudre la crise ukrainienne

Les ministres des Affaires étrangères des BRICS ont salué ce 10 juin, dans une déclaration commune, les initiatives de médiation pour résoudre la crise ukrainienne. Ils ont aussi appelé à un cessez-le-feu à Gaza et à la mise en œuvre de la solution dite «à deux États».

«Les ministres des Affaires étrangères ont noté avec satisfaction les propositions pertinentes de médiation et de bons offices visant à une résolution pacifique du conflit [en Ukraine] par le dialogue et la diplomatie», est-il indiqué dans une déclaration conjointe publiée ce 10 juin par le ministère indien des Affaires étrangères.

Une réunion de deux jours des ministres des Affaires étrangères des BRICS se tient ces 10 et 11 juin en Russie à Nijni Novgorod.

La déclaration ajoute que les chefs des diplomaties ont aussi rappelé leurs positions nationales concernant la situation en Ukraine et dans ses environs, telles qu’exprimées dans les enceintes appropriées, notamment le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale des Nations Unies.

Ces positions de principe interviennent alors que la Suisse s’apprête à accueillir, les 15 et 16 juin prochains, une conférence de paix dont la Russie a été exclue. La Chine a décliné l’invitation, jugeant le procédé inéquitable, et ni le Président ni le premier ministre indien s’y rendront. L’absence potentielle de l’Arabie saoudite a été rapportée par plusieurs médias, dont l’agence allemande DPA.

Plus tôt dans la journée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une réunion avec son homologue chinois Wang Yi, a remercié Pékin pour sa «ligne équilibrée et cohérente» sur la crise ukrainienne.

Conférence en Suisse : un «spectacle» selon l'Afrique du sud

«Sans la participation de la Russie au sommet sur la paix en Ukraine organisé par la Suisse, il ne sera pas possible d'atteindre de véritables objectifs de maintien de la paix», a aussi déclaré la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, ce 10 juin lors d'une interview accordée aux médias russes en marge de la réunion. 

Les BRICS s'inquiètent «du mépris flagrant d’Israël à l’égard du droit international»

S’agissant du conflit israélo-palestinien, la déclaration commune rapporte que les ministres «se sont déclarés gravement préoccupés par la détérioration de la situation dans le territoire palestinien occupé, en particulier par l'escalade sans précédent de la violence dans la bande de Gaza, à la suite de l'opération militaire israélienne qui a entraîné des déplacements massifs de civils, des morts, des blessés, et la destruction des infrastructures civiles».  

Ainsi ont-ils appelé à la fourniture d’une aide humanitaire de grande échelle, à un cessez-le-feu immédiat, à la libération des otages, tout en condamnant l’opération militaire israélienne à Rafah et en exprimant «leur profonde préoccupation face au mépris flagrant d’Israël à l’égard du droit international.»

Ils ont par ailleurs réaffirmé leur soutien à l’adhésion «à part entière» de la Palestine à l’ONU et à la solution dite «à deux États.»

Signe de la bonne santé de l’organisation, les BRICS ont été rejoints le 1er janvier dernier par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Iran, l'Égypte et l'Éthiopie. Une trentaine d’États ont demandé un rapprochement avec les BRICS «sous une forme ou une autre», a déclaré ce 31 mai le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Selon le chef de la diplomatie russe, les portes de l’organisation sont ouvertes à tous ceux qui, contrairement aux Occidentaux, respectent «l’égalité souveraine des États».