Russie

Russie : un Français, soupçonné de collecter des informations militaires, arrêté à Moscou

Un citoyen français, soupçonné d'avoir collecté des informations sur les activités militaires de la Russie durant plusieurs années, a été arrêté à Moscou, a annoncé ce 6 juin le Comité d'enquête. Le président français Emmanuel Macron a nié tout lien avec l'Etat français, affirmant que l'individu travaillait pour une ONG suisse.

Le Comité d’enquête russe a annoncé ce 6 juin l’interpellation d’un citoyen français, suspecté d’avoir collecté des informations sensibles. «Un citoyen de la République française soupçonné d'avoir collecté des informations dans le domaine des activités militaires de la Fédération de Russie a été arrêté à Moscou», a précisé le Comité dans un communiqué diffusé en début d’après-midi.

Des images de l’interpellation montrent des agents des forces de l’ordre aller à la rencontre d’un individu attablé à la terrasse d’un café. «La personne impliquée a été arrêtée et emmenée au département du Comité d'enquête de la capitale pour des mesures d'enquête», est-il précisé. La date de l’événement n’est pas stipulée.

Selon la même source, une affaire pénale a été ouverte à l’encontre du prévenu au titre de la partie 3 de l'article 330.1 du Code pénal de la Fédération de Russie. En l’occurrence, pour le manquement «de soumettre à l'organisme autorisé les documents nécessaires à l'inscription au registre des agents étrangers», le tout par une personne collectant des informations «qui, lorsqu'elles sont reçues par des sources étrangères, peuvent être utilisées contre la sécurité de la Fédération de Russie».

Le prévenu travaille selon nos informations depuis plus de dix ans comme conseiller pour le Centre for Humanitarian Dialogue (HD). Basée à Genève, cette ONG qui met en avant son «impartialité» déclare sur son site recevoir des financements de «plusieurs fondations privées» et être accompagnée dans ses projets par plusieurs gouvernements occidentaux ainsi que «des organes multilatéraux de l’Union européenne». HD n’a pour l’heure pas réagi à l’annonce de cette interpellation.

Dans la soirée, le président français Emmanuel Macron, interviewé au journal de 20h de TF1 et France 2, a déclaré que ce ressortissant français travaillait pour une ONG suisse et non pour l'Etat français, rejetant les accusations d'espionnage.