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Proche-Orient : le Hezbollah lance un appel aux dons pour financer ses achats de drones et de missiles

Le Hezbollah a lancé une campagne de levée de fonds pour financer son effort de guerre. D'après un responsable du mouvement, il s'agirait d'un moyen pour les civils de «participer au djihad par le biais de donations financières».

Le parti chiite serait-il à court de munitions ? Une chose est sûre, le mouvement libanais du Hezbollah a lancé un appel aux dons pour financer ses achats de missiles et de drones dans sa guerre contre l'État hébreu. 

Alors que chaque jour depuis le 8 octobre l'organisation pro-iranienne lance des missiles et des drones sur des positions de l'armée israélienne, le Hezbollah a récemment diffusé deux clips sur les réseaux sociaux à destination de ses partisans et sympathisants pour l'aider dans son effort de guerre.

Dans une première vidéo publiée sur la plateforme X (ex-Twitter), le message est clair : «Finance l’achat d’un missile.» Les images montrent en effet des personnes déposant des livres libanaises dans des boîtes de collecte de dons suivies de plusieurs tirs de missiles. La vidéo se termine également par deux numéros (un fixe, un mobile) de «l’association de soutien à la résistance islamique».

Le deuxième clip vidéo montre un père et son fils marchant sur une route et pointant du doigt un drone en plein vol. Cette annonce se termine par le slogan «Finance l’achat d’un drone», avec les mêmes coordonnées. 

Contacté par L'Orient-Le Jour, le Hezbollah a bien confirmé qu'il s'agissait d'une campagne de levée de fonds pour l'aider à acquérir de nouvelles armes et que les donateurs pouvaient contribuer à hauteur de ce qu'ils souhaitaient. Le responsable du parti chiite a insisté auprès du média libanais sur le fait que c'était un moyen pour les civils de «participer au djihad par le biais de donations financières».

Le Hezbollah réserve des «surprises» à Israël

Toujours selon L'Orient-Le Jour, le Hezbollah a participé à une récente réunion à Téhéran avec les différentes milices de l'axe de la résistance. Le mot d'ordre de cette entrevue était l'escalade sur tous les fronts. Citant une source proche du parti chiite, l’Iran a en effet appelé les «protagonistes de l’axe de la résistance à intensifier leurs attaques jusqu’à la victoire». Au Liban, cela passe nécessairement par la continuité des opérations du Hezbollah à la frontière avec Israël. La source du quotidien libanais assure que le parti chiite «est prêt à continuer le combat, peu importe la durée». 

Hassan Nasrallah, lors de son dernier discours du 24 mai, avait évoqué les «surprises» qu'il réservait à l'État hébreu. Selon L'Orient-Le Jour, il s'agirait de l'utilisation de nouvelles armes «à longue portée et de haute précision» mais également «de missiles sol-air qui seraient capables d’abattre les redoutables avions de combat israéliens». Citant toujours un responsable proche du Hezbollah, le média libanais prévoit des «surprises opérationnelles» : embuscades contre des patrouilles israéliennes, opérations d’infiltration dans des sites israéliens et même captures de soldats. 

Au niveau de l'armement, les katiouchas, souvent utilisées depuis le 8 octobre, ont une portée de 40 kilomètres. Celle des Zelzal 1 et 2 dépasse les 100 kilomètres. Quant à celle des Fateh-110, elle peut atteindre les 300 kilomètres, couvrant donc une grande partie du territoire israélien. Le parti de Dieu s’est également perfectionné dans l’utilisation des drones kamikaze de fabrication iranienne. Selon un rapport du Pentagone datant de 2020, Téhéran aiderait le mouvement chiite libanais à hauteur de 700 millions de dollars par an. Un chiffre qui reste toutefois impossible à vérifier auprès des comptes du parti. Toujours est-il que l’arsenal du Hezbollah lui a valu le titre d’«acteur non étatique le mieux armé du monde», par un rapport du Center for Stategic and International Studies en 2018.