Dans la soirée du 26 mai, un accrochage frontalier a eu lieu entre les forces égyptiennes et israéliennes, faisant un mort.
Selon des informations d'Al-Jazeera, un échange de tirs dans la zone limitrophe vers Rafah, au sud de l'enclave gazaouie, a fait un mort côté égyptien. Des soldats égyptiens auraient ouvert le feu et des militaires israéliens auraient riposté à ces tirs provenant de l'autre côté de la frontière.
«Il y a eu une fusillade à la frontière égyptienne ; l’[incident] fait l’objet d’une enquête, [et] un dialogue a lieu avec la partie égyptienne», a indiqué Tsahal, cité par les médias nationaux.
Le journal saoudien Al-Arabiya, citant une source sécuritaire, rapporte que «les premières enquêtes sur la fusillade et le martyre d'un soldat à la frontière indiquent que des coups de feu ont eu lieu entre des membres des forces d'occupation israéliennes et des membres de la résistance palestinienne, ce qui a conduit à des tirs dans plusieurs directions».
Cet incident entre l'Égypte et Israël est intervenu le soir même de la frappe de Tsahal sur un camp de réfugiés à Rafah qui a fait plusieurs dizaines de morts.
Les relations se dégradent entre l'Égypte et Israël
Si les causes de l'accrochage sont floues, il n'en demeure pas moins que cet évènement révèle les relations de plus en plus tendues entre le Caire et Tel-Aviv. En effet, depuis le début du conflit à Gaza, le président égyptien a fait part de son refus d'une opération dans la ville de Rafah qui mettrait la pression sur les autorités égyptiennes pour qu'elles ouvrent le terminal aux Gazaouis. L'Égypte achemine l'aide humanitaire vers le sud de l'enclave gazaouie.
Après la frappe israélienne sur Rafah le 26 mai, le ministère égyptien des Affaires étrangères a condamné un «bombardement délibéré des forces israéliennes sur des tentes de déplacés». Le texte du Caire a notamment appelé à «mettre en œuvre les mesures édictées par la Cour internationale de justice (CIJ) concernant une cessation immédiate des opérations militaires». Le ministère a dénoncé le «ciblage des civils sans défense» et «une politique systématique visant à élargir le spectre de la mort et des destructions dans la bande de Gaza pour la rendre invivable».
Les deux pays entretiennent des relations diplomatiques depuis les accords de Camp David en 1979. Depuis, Le Caire joue les médiateurs entre les belligérants pour tenter de trouver une solution pacifique au conflit israélo-palestinien. L'Égypte accueille régulièrement des délégations du Hamas et les autorités israéliennes.