«Le tribunal a fait droit à la demande des enquêteurs d’une mesure de détention préventive pour Vadim Chamarine», a déclaré le 235e tribunal militaire russe à RIA Novosti.
Le général est soupçonné d’avoir reçu «un pot-de-vin particulièrement important», toujours selon la même source.
Selon le comité d'enquête russe, il aurait reçu, entre avril 2016 et octobre 2023, un pot-de-vin de 36 millions de roubles de la part de la part d'une compagnie téléphonique, pour augmenter le nombre de produits fournis au ministère russe de la Défense.
Selon le média russe Rybar, «un très faible pourcentage de recherche et de développement a été mis en œuvre depuis 2013, en dépit de nombreux investissements». Rybar rapporte de surcroît «de nombreuses accusations contre Chamarine de falsification de rapports sur la bonne marche des choses et les décisions organisationnelles injustifiées qui ont nui à l'organisation des communications dans les troupes».
Pas de «purge», selon le Kremlin
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a commenté ce 23 mai les arrestations successives au sein de l'armée russe. «La lutte contre la corruption fait partie intégrante de notre travail», a-t-il justifié. Il a aussi refusé le terme de «purge» employé par l'AFP, soulignant qu'il s'agissait d'enquêtes.
Le 21 mai, le général de division Ivan Popov, ancien commandant de la 58e armée russe, a été placé en détention à la suite d'une affaire de fraude. Le 14 mai, le chef du département du personnel du ministère de la Défense, le général Iouri Kouznetsov, a lui aussi été placé en détention dans le cadre d’une enquête pour corruption. «Il n'y a pas de chasse aux sorcières mais il y a un audit», explique Rybar, notant que ces arrestations ont eu lieu dans la foulée du remplacement de Sergueï Choïgou par Andreï Biélooussov à la tête du ministère russe de la Défense.