Tsahal a annoncé dans la matinée de ce 7 mai la mort de deux soldats de réserve. Il s'agit des sergents-chefs réservistes Dan Kamkagi, 31 ans, de Kfar Oranim et Nahman Natan Hertz, 31 ans, d'Elazar, tous deux soldats du bataillon de patrouille 6551 de la brigade 551, précise la même source. Ils sont morts «lors d'une activité opérationnelle» dans le nord d'Israël.
Le site israélien I24 nous apprend que les deux militaires ont été tués suite à une attaque de drone suicide lancé par le Hezbollah sur la localité de Metula. Un autre soldat a également été blessé. Des frappes israéliennes ont été menées en riposte sur le territoire libanais.
Dans la nuit du 5 au 6 mai, Tsahal avait annoncé la mort de quatre soldats suite à des roquettes tirées par le Hamas sur Kerem Shalom. Le nombre de soldats israéliens tués depuis le 7 octobre, tous fronts confondus, est de 614.
Dans la soirée du 6 mai, l'armée israélienne avait ciblé plusieurs localités, dont «les hauteurs de Rihane (caza de Jezzine) et l'Iklim el-Touffah, notamment autour des villages de Louaizé, Mlikh (Jezzine), Jarjouaa, Nabeh el-Tassé et Aïn Aqmata (Nabatiyé)», a rapporté un correspondant du quotidien libanais L'Orient-Le Jour.
La veille, le 6 mai, le Hezbollah avait tiré une série de roquettes sur une base israélienne dans les hauteurs du Golan. Le 5 mai, un raid israélien sur un commerce à Mais al-Jabal a tué une famille de quatre personnes, dont une jeune fille de 12 ans, rapporte un article de Reuters. Après ce bombardement, la mission de l'Unicef au Liban a déclaré dans un message sur la plateforme X (ex-Twitter) : «Nous appelons de toute urgence à un cessez-le-feu immédiat et à la protection des enfants et des civils. Cette violence doit cesser maintenant.»
«Ce lâche ennemi cible les civils parce qu'il n'a pas réussi à atteindre ses objectifs de guerre», a pour sa part insisté la municipalité, comme le rapporte un article de L'Orient-Le Jour.
La diplomatie française en échec
La continuation des combats frontaliers met en échec les pressions occidentales pour arriver à un arrêt des combats. En effet, le récent voyage du chef de la diplomatie française au Liban visait, conjointement avec les États-Unis, a parvenir à un retrait des forces spéciales du Hezbollah de la frontière avec Israël.
Le 29 avril, au lendemain de la visite expresse de Stéphane Séjourné au pays du Cèdre, le député du Hezbollah Hassan Fadlallah a estimé que «toute tentative étrangère» concernant le Liban visait uniquement à «soulager le gouvernement» du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, afin «qu'il concentre tous ses efforts sur Gaza».
De son côté, Israël menace toujours le Hezbollah d'une intervention terrestre si le parti chiite ne se retire pas de la frontière.