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Les États-Unis exhortent le Hamas à accepter la proposition de trêve à Gaza

La diplomatie américaine presse le Hamas d'accepter une trêve. Le parti islamiste palestinien doit donner sa réponse prochainement. Le Premier ministre israélien a quant à lui affirmé qu'il interviendrait à Rafah «avec ou sans accord».

Le chef de la diplomatie américaine est en tournée en Israël pour tenter de parvenir à une trêve dans la bande de Gaza. Alors que la barre des 35 000 morts a été atteinte dans l'enclave gazaouie, Antony Blinken a appelé le Hamas le 1er mai à accepter la proposition. 

Lors de sa septième tournée dans la région, le chef de la diplomatie américaine a déclaré devant le port d'Aschdod : «Il y a une très bonne proposition sur la table actuellement. Le Hamas doit dire oui.»

«Si le Hamas prétend réellement se soucier des Palestiniens et désire voir immédiatement soulagées leurs souffrances, il devrait accepter l'accord», a-t-il insisté, adressant un message direct au mouvement islamiste palestinien. 

De son côté, un responsable du Hamas a confirmé le 1er mai que le mouvement répondrait à la proposition de trêve israélienne «dans un avenir très proche», soulignant la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu permanent, rapporte l'AFP, qui cite Suhail al-Hindi, un dirigeant du parti islamiste gazaoui. «Il y a un très grand intérêt de la part du mouvement Hamas et de toutes les factions de la résistance palestinienne à mettre fin à cette folle guerre contre le peuple palestinien qui a tout détruit, mais pas à n'importe quel prix», a-t-il insisté. 

Washington s'oppose à une offensive contre Rafah mais arme Israël

Face à Benjamin Netanyahou, le chef de la diplomatie américaine a réitéré son opposition à une intervention militaire à Rafah. Une position qui dénote avec le soutien à l'effort de guerre de l'État hébreu. 

Malgré les nombreux appels au cessez-le-feu et les critiques du soutien américain à Israël à travers le Moyen-Orient, Joe Biden a signé le 24 avril – après son approbation par le Congrès – un programme d'aide militaire supplémentaire à Israël de 17 milliards de dollars.

En vertu de la signature en 2016 d'un protocole d'accord entre Israël et les États-Unis, Washington s'était engagé à verser 38 milliards de dollars d'aide militaire sur la période 2018-2028. Outre cette aide, Israël est le premier utilisateur étranger du chasseur F-35. La poursuite de sa livraison à Israël, depuis l'éclatement du conflit, est également source de polémique aux États-Unis. L'administration Netanyahou en a déjà reçu 36 sur les 75 commandés jusqu'à présent.

Malgré les innombrables pressions pour empêcher une intervention israélienne à Rafah, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a promis d'envahir le sud de l'enclave «avec ou sans accord». 

Depuis plusieurs semaines, le Qatar, l'Égypte et les États-Unis tentent d'arracher une seconde trêve dans la bande de Gaza après plus de 200 jours de combats.