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L’équipe de RT prise pour cible en Syrie : «Les terroristes ont mis notre tête à prix» (VIDEO)

Après avoir essuyé des tirs d’arme automatique à la frontière entre la Turquie et la Syrie, l’équipe de RT a regagné les locaux de la chaîne à Moscou. Ils continueront à recevoir une aide médicale suite aux blessures reçues sur le terrain.

«Alors que nous roulions en direction de Dagmachlia, nous nous sommes retrouvés sous des tirs d’obus. La montagne était entièrement sous les tirs», a raconté le journaliste de RT Arabic Sargon Hadaya, qui a été blessé en Syrie, avec son collègue de RT International Roman Kossarev. Si leurs blessures n’ont été que superficielles, les deux correspondants estiment avoir eu de la chance, et remercient les militaires syriens.

«Les Syriens nous ont dit : nous périrons nous-mêmes mais nous vous aiderons à en sortir», a avoué Roman Kossarev, immédiatement après son retour à Moscou. «Je les remercie pour avoir tout fait pour ne pas rester là-bas».

Les membres de l’équipe composée du correspondant de RT Roman Kossarev, son collègue de RT Arabic, et un opérateur ont tous reçus des blessures de différents niveaux de gravité. Le correspondant de RT Roman Kossarev a subi une commotion cérébrale, alors que son collègue de RT en Arabe a été blessée par des éclats d’obus au dos et à la jambe. Quant à l’opérateur, il a également reçu un éclat au bras. Ils doivent encore subir un long traitement médical pour se rétablir complètement, mais même après ça, ils ne sont pas sûrs de pouvoir revenir en Syrie.

«Nous ne pourrons tout simplement pas faire notre travail à 100%, parce que nos portraits ont été publiés sur tous les sites terroristes. Ils ont mis notre tête à prix, une menace pèse sur nos vies, c’est pourquoi le chemin vers la Syrie nous est probablement fermé», a expliqué Roman Kossarev.

Cependant, ces deux journalistes ne sont pas les seuls à être en danger. 17 journalistes se trouvaient dans le même convoi que les correspondants de RT, ont raconté ces derniers.

«Nos collègues des autres pays portent les mêmes gilets pare-balles et les mêmes casques avec l’inscription «Press», et ils seront eux aussi visés s’ils se retrouvent sur la ligne de front», a raconté Roman.

«Pourtant, certains journalistes et médias se retrouvent du côté opposé du front, en présentant les terroristes qui figurent sur toutes les listes y compris celles de l’ONU comme des soldats de la liberté», a regretté son collègue Sargon Hadaya.

En savoir plus : Une équipe de RT en reportage a été prise pour cible à la frontière turco-syrienne (VIDEO)