Deux hélicoptères SH-60K du 22e groupe aérien des Forces maritimes d’autodéfense japonaises, transportant chacun quatre membres d’équipage se sont abîmés en mer le 20 avril au soir près de l'île de Torishima, à environ 600 kilomètres au sud de Tokyo, a déclaré le ministre japonais de la Défense Minoru Kihara à la presse, cité par AP.
Un membre de l'équipage a été retrouvé dans les eaux avant que son décès ne soit confirmé. Sept autres militaires sont pour l’heure disparus.
Les hélicoptères effectuaient un vol d’entraînement à la lutte anti-sous-marine, de nuit, selon le Sankei Shinbun. La communication a été perdue à 22h38 locale avec un premier appareil, puis 25 minutes plus tard avec le second, rapporte l’AFP.
L’armée japonaise estime que les deux appareils sont « très probablement » entrés en collision avant de s'écraser dans l'eau. Kihara a ajouté que son ministère suspendrait pour le moment les vols d'entraînement pour tous les SH-60.
Les sauveteurs ont récupéré AP un enregistreur de données de vol, une pale de chaque hélicoptère et des fragments qui proviendraient des deux hélicoptères dans la même zone, signe que les deux SH-60K volaient près l'un de l'autre, a déclaré Kihara, toujours selon AP.
Un hélicoptère militaire japonais d'un autre modèle (UH-60JA) s'était écrasé en avril 2023 en mer dans la zone d'Okinawa (sud-ouest du Japon), tuant dix personnes. En novembre, un Osprey des forces militaires américaines basées au Japon s'était abîmé en mer, causant la mort de ses huit membres d'équipage.
Ce nouvel accident mortel impliquant cet aéronef hybride, capable de décoller et atterrir verticalement comme un hélicoptère et de voler comme un avion, avait contraint l’armée américaine à suspendre les vols de ses Ospreys pendant trois mois, le temps de mener l'enquête. Ces derniers ont repris en mars 2024, après des modifications dans l’entretien et les procédures de ces appareils, indique l’AFP.