L'homme qui a repoussé l'agresseur au centre commercial Westfield à Sydney, le 12 avril, s'est avéré être un Français nommé Damien Guerot. Le jeune homme, qui a repoussé à l'aide d'un poteau dans un escalator l’assaillant, se verra offrir la citoyenneté australienne, a annoncé ce 16 avril le Premier ministre Anthony Albanese.
Commentant l'action du Français, le chef du gouvernement australien a déclaré que Damien Guerot pouvait rester en Australie aussi longtemps qu'il le souhaitait, alors que ce dernier a demandé aux autorités du pays un visa. «C'est une personne que nous serons heureux de voir comme citoyen australien, même si, bien sûr, ce sera une perte pour la France», a-t-il souligné. Anthony Albanese a qualifié l’action du Français de manifestation des «meilleurs traits du caractère humain».
«Cela en dit long sur la nature de l'humanité, à une époque où nous sommes confrontés à de graves problèmes, qu'un homme qui n'est pas citoyen de ce pays se soit tenu courageusement en haut des escalators et ait empêché un criminel de monter à un autre étage, et cela aurait pu causer davantage de souffrances aux citoyens», a encore commenté le Premier ministre australien.
Emmanuel Macron félicite aussi Silas Despreaux et Damien Guerot
«Deux de nos compatriotes se sont comportés en véritables héros. Très grande fierté et reconnaissance», a écrit le président français, qui a aussi adressé ses «condoléances» aux «Australiens frappés par l'attaque», sur X (ex-Twitter). Les deux Français en question, Silas Despreaux et Damien Guerot, ont «fait montre d'un grand courage en tentant d'arrêter l'assaillant», a encore précisé l'ambassadeur de France.
Les deux hommes, âgés d’une trentaine d’années, sont ouvriers du bâtiment dans une entreprise de construction de la côte Nord, selon les médias locaux. Tous deux sont arrivés en Australie en 2017, selon Le Figaro. Le 12 avril, ils se dirigeaient vers leur salle de sport quand ils ont entendu des cris et se sont retrouvés face à l'assaillant.
Cinq femmes et un agent de sécurité pakistanais ont été tués au cours de l'attaque, qui n'a pas été imputée au terrorisme, avant que la police n'abatte l'assaillant. Les enquêteurs cherchent à savoir si celui-ci, un homme de 40 ans souffrant de troubles mentaux, ciblait spécifiquement les femmes.