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La résistance islamique irakienne a touché «des cibles vitales» à Eilat en Israël

La résistance islamique irakienne a revendiqué une frappe sur le port d'Eilat, dans le sud d'Israël. Une information confirmée par I24, qui fait état de légers dégâts sur un bâtiment. Les milices irakiennes promettent de continuer leurs opérations jusqu'à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

L'Etat hébreu doit faire face à plusieurs fronts. Au sud à Gaza contre le Hamas et le Jihad islamique, au nord à la frontière libanaise contre le Hezbollah, en Cisjordanie contre différentes brigades islamiques, en Mer Rouge face aux opérations des Houthis contre les navires commerciaux, mais également à l'est contre les frappes de la résistance islamique irakienne. En effet, les milices affiliées à Téhéran ont revendiqué le ciblage d'Eilat dans la matinée du 1er avril. 

Selon un communiqué de l'organisation irakienne cité par le média Al-Mayadeen, «les Moudjahidines de la Résistance islamique en Irak ont ​​ciblé ce matin, lundi 1/4/2024, des cibles vitales dans nos territoires occupés avec des armes appropriées».

La résistance islamique irakienne, qui regroupe plusieurs milices affiliées à Téhéran, affirme que cette frappe est une réponse «aux massacres commis par l'entité usurpatrice contre les civils palestiniens», tout en précisant que les opérations continueront jusqu'à l'annonce d'une trêve dans la bande de Gaza. 

Le port d'Eilat subit les conséquences de la guerre

Cette frappe a également été confirmée par les médias israéliens. Un article de I24 a indiqué que «des sirènes ont retenti dans la nuit de dimanche vers 1h30 du matin à Eilat et dans la région». Citant une source militaire, «les soldats ont identifié une cible aérienne suspecte qui a pénétré le territoire israélien depuis l'est» et a touché «la zone de la baie d'Eilat», faisant uniquement état de légers dommages sur un bâtiment. Tsahal dit enquêter pour déterminer les raisons de la non-interception du missile et connaître les failles sécuritaires. 

D'ailleurs, selon des informations rapportées le 20 mars par Reuters, l'infrastructure portuaire de la ville israélienne va licencier une partie des employés du site en raison des attaques houthies en mer Rouge. La moitié des 120 salariés seraient concernés, stipule l'agence de presse. D'après la même source, le PDG du port d'Eilat, Gideon Golber, a déclaré que cette décision était la dernière option après des mois de pertes et d'inactivité. «Ils ne résolvent pas le problème», a-t-il déclaré, après avoir espéré que les attaques houthies disparaîtraient suite à l'intervention de la coalition maritime dirigée par les États-Unis. En décembre, Gideon Golber avait déclaré à Reuters que l'activité portuaire avait chuté de 85% depuis le début des attaques en mer Rouge.

La résistance islamique irakienne a revendiqué également une attaque de drone le 31 mars sur la ville d'Eilaboun, en Israël. Les autorités de l'Etat hébreu n'ont toutefois pas commenté cette frappe. Toujours est-il que ces opérations répondent aux objectifs fixés par le secrétaire général des Brigades des Martyrs Sayyid, Abu Alaa al-Wala’i. Il a déclaré dans un post publié sur la plateforme X que la résistance islamique irakienne «ciblera les ports, les avions et les raffineries de pétrole de l'occupation en Méditerranée, au cours de la deuxième phase».

Régulièrement, les milices irakiennes annoncent avoir effectué des frappes sur Israël, mais celles-ci sont rarement confirmées par les autorités israéliennes à l'instar du ciblage du port d'Haïfa le 5 mars dernier.