«Nous pensons que la Russie ne peut être vaincue dans cette guerre», a déclaré, lors d’un entretien à TASS publié ce 27 mars, le chef de la diplomatie hongroise, Peter Szijjarto. «Mais en même temps, alors que les expéditions d’armes en provenance de l’Occident se poursuivent, la Russie ne peut pas non plus gagner gros», a-t-il poursuivi. Avant d’ajouter : «Cela signifie que des négociations doivent avoir lieu dans tous les cas.»
«Donc, si des négociations doivent avoir lieu, alors ma question est la suivante : pourquoi ne pas les avoir le plus tôt possible ?», a interrogé le ministre hongrois. Selon lui, «plus tôt les négociations commenceront, plus tôt un cessez-le-feu sera établi, moins il y aura de morts et moins de destructions et moins la restauration sera nécessaire».
Le diplomate hongrois est également revenu sur l’opposition de Budapest à l’envoi de troupes occidentales en Ukraine. «Le risque terrifiant d’une troisième guerre mondiale approche», a-t-il déclaré, estimant qu’une telle initiative d’un pays membre de l’OTAN était «vraiment dangereuse». Le 26 février, à l’issue d’une conférence de soutien à l’Ukraine, Emmanuel Macron avait refusé d’exclure l’envoi de troupes en Ukraine.
Une position pacifiste critiquée par les États-Unis
L’envoi de troupes en Ukraine «constituerait une violation de notre décision commune de l'OTAN», avait déclaré début mars Peter Szijjarto, auprès de RIA Novosti, réitérant que la Hongrie ne fournirait pas d'armement à Kiev. Un refus d’envoyer des armes aux forces ukrainiennes auquel se tient Budapest depuis l’éclatement du conflit entre Moscou et Kiev, plaidant pour une résolution diplomatique. À plusieurs reprises depuis l’éclatement du conflit entre Moscou et Kiev en février 2022, l’exécutif hongrois a appelé à un cessez-le-feu dans ce pays limitrophe de la Hongrie.
Une position qui lui a notamment valu les reproches des États-Unis, leur ambassadeur à Budapest qualifiant de «cynique» cet appel à l’arrêt des combats entre forces russes et ukrainiennes.