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L’agence de l’ONU pour les refugiés palestiniens se dit interdite de toute livraison d'aide dans le nord de Gaza

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a annoncé par la voix de son responsable être désormais formellement interdite par Israël de toute livraison d'aide alimentaire dans le nord de la bande de Gaza.

«En dépit de la tragédie qui se déroule sous nos yeux, les autorités israéliennes ont informé l'ONU qu'elles n'approuveraient plus de convois alimentaires de l'Unrwa dans le nord» de la bande de Gaza, a annoncé Philippe Lazzarini sur X, soulignant que l'agence reste «la principale ligne de vie pour les réfugiés palestiniens».

Dans les faits, l'agence n'avait plus pu distribuer de l'aide dans ce secteur, où le risque de famine est le plus criant, depuis le 29 janvier, a précisé sa porte-parole Juliette Touma. Elle peut en revanche continuer à le faire dans la partie sud.

«Empêcher l'Unrwa d'apporter de la nourriture, c'est en fait refuser la possibilité de survivre à des gens qui ont faim», a réagi le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a appelé à revoir «urgemment» cette décision.

Cette interdiction a été opposée au cours d'une réunion dimanche avec des responsables militaires israéliens, et faisait suite à deux précédents courriers de refus, a précisé Mme Touma à l'AFP. 

Aucune raison n'a été donnée, a-t-elle dit, ajoutant que «cette décision est un autre clou dans le cercueil» des efforts menés pour convoyer de l'aide aux Gazaouis.

Selon l'ONU, la grande majorité des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza est menacée par la famine. La situation est particulièrement grave pour au moins 300 000 personnes restées dans le nord du territoire, où l'acheminement de l'aide est encore plus difficile.

Le 23 mars, les États-Unis ont acté le gel de leur financement à l'UNRWA, à la suite d'accusations israéliennes, fin janvier, à l’encontre de plusieurs membres de l'agence susceptibles d'être impliqués dans l'attaque du 7 octobre. Israël a salué cette décision et appelé les autres pays à faire de même. Pour l'heure, 13 pays ont diminué ou suspendu leur aide.