TikTok est depuis plusieurs mois dans le collimateur des autorités américaines, de nombreux responsables accusant l'application de vidéos courtes de permettre à Pékin d'espionner et de manipuler ses 170 millions d'utilisateurs aux États-Unis, ce que l'entreprise nie farouchement.
La Chambre des représentants doit se prononcer sur un projet de loi qui obligerait l'application à couper tout lien avec sa maison-mère ByteDance et plus largement avec la Chine, faute de quoi elle serait interdite aux États-Unis.
À quelques heures du vote, la Chine a fustigé une campagne d'«intimidations» à l'encontre de TikTok. «Les États-Unis n'ont jamais trouvé de preuves que TikTok menace leur sécurité nationale», a souligné un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, interrogé sur le sujet ce 13 mars.
Interdire TikTok «sapera la confiance des investisseurs internationaux [...] ce qui reviendrait pour les États-Unis à se tirer une balle dans le pied», a mis en garde le porte-parole lors d'un point presse régulier.
Des parlementaires des États-Unis s'inquiètent des liens entre TikTok et les autorités chinoises, y voyant pour les utilisateurs américains un risque de voir leurs données personnelles transférées vers la Chine.
À plusieurs reprises, le groupe a assuré ne pas avoir reçu de demandes du gouvernement chinois en ce sens et assuré que, le cas échéant, il refuserait.
En dépit de suspicions aux États-Unis, le président américain Joe Biden en campagne pour un deuxième mandat a rejoint en février l'application TikTok, très populaire auprès des jeunes et qui permet de toucher de potentiels électeurs.