Et si les menaces israéliennes étaient mises à exécution ? Dans la nuit du 3 au 4 mars, le Hezbollah dit avoir repoussé deux infiltrations terrestres de l'armée israélienne au Sud-Liban.
Dans un communiqué du parti publié ce 4 mars, le Hezbollah a affirmé avoir pris pour cible à 23h45 une force israélienne qui tentait de «s'infiltrer au Liban» dans la région de Wadi Qatmoun, située en face du village libanais de Rmeich (caza de Bint Jbeil).
La milice chiite a également revendiqué avoir visé, à l'aide d'un engin explosif, une force israélienne de la brigade Golani qui tentait de «s'infiltrer au Liban» dans la localité de Khirbet Zarit, située en face du village libanais de Ramiyé (Bint Jbeil). De surcroît, «les moudjahidines de la Résistance islamique ont ciblé la caserne Zarit et ses environs avec des armes d'artillerie».
Washington, premier allié d'Israël, sur le point de proposer une solution ?
Ces opérations israéliennes interviennent dans un contexte de recrudescence des tensions entre les deux ennemis frontaliers. Ce 4 mars, l'émissaire des États-Unis Amos Hochstein est de retour à Beyrouth. Selon des informations rapportées par le quotidien libanais L'Orient-Le Jour, le diplomate américain est censé faire une proposition écrite aux dirigeants libanais. Il doit notamment rencontrer le chef du Parlement Nabih Berry, le Premier ministre Nagib Mikati, le ministre des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib et le chef de l’armée Joseph Aoun.
Les Israéliens ont de nombreuses fois fait savoir qu'ils voulaient que le Hezbollah se retire à plus de 40 kilomètres de la frontière. La France, par l'intermédiaire de Stéphane Séjourné et après un déplacement en Israël, avait proposé à la partie libanaise un retrait à dix kilomètres. Deux propositions qui avaient été catégoriquement rejetées par Hassan Nasrallah.
Depuis le 8 octobre, les tensions entre les deux ennemis frontaliers ne cessent de s'accentuer. Escarmouches, frappes de missiles et de drones sont quotidiens depuis l’éclatement du conflit entre le Hamas gazaoui et l’État hébreu. Alors que les raids de Tsahal se limitaient majoritairement à un rayon de cinq kilomètres à la frontière, depuis peu l'aviation israélienne a étendu ses frappes vers Baalbeck, Saïda ou encore Nabatiyé.