Lors de son intervention au Forum diplomatique d'Antalya, ce 1er mars, le ministre russe des Affaires étrangères est revenu sur les récentes déclarations d’Emmanuel Macron. Le 26 février, à l’issue d’une conférence de soutien à l’Ukraine, le président français avait déclaré que le déploiement de troupes en Ukraine ne pouvait «être exclu».
«Le désir de déployer des troupes est officiel», a déclaré le chef de la diplomatie russe, avant d’ajouter «de façon officieuse elles y sont». «Sans ces prétendus instructeurs, les systèmes ukrainiens à longue portée n’auraient pas pu être utilisés contre les villes russes, nous nous en rendons tous parfaitement compte», a-t-il précisé.
De nombreux dirigeants occidentaux s'étaient toutefois désolidarisés des propos du président français, à l'instar du chancelier allemand Olaf Scholz, le chef du gouvernement slovaque ou encore du Premier ministre suédois dont le pays s’apprête à rejoindre l’OTAN.
Le chef de la diplomatie russe est également revenu sur la tentative de rattrapage de son nouvel homologue français, Stéphane Séjourné. Devant l’Assemblée nationale, le patron du Quai d’Orsay avait déclaré que «de nouvelles actions de soutien à l’Ukraine devaient être envisagées». «Celles-ci doivent répondre à des besoins très précis, je pense, notamment au déminage, au cyber, à la production d’arme sur place», avait-il poursuivi.
En somme, que si des soldats français étaient déployés en Ukraine, ceux-ci ne prendraient pas part aux combats, «ce qui n’aboutira pas forcément à une guerre avec la Russie, ou bien cela y conduira» a pour sa part déclaré Lavrov.