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Les membres de l'UE s'entendent sur un nouveau paquet de sanctions contre la Russie

Les ambassadeurs des pays de l'UE se sont mis d'accord ce 21 février sur un nouveau paquet de sanctions contre la Russie, quelques jours avant le deuxième anniversaire du conflit en Ukraine, a annoncé la présidence belge du Conseil de l'UE.

Les ambassadeurs des pays de l'UE se sont mis d'accord ce 21 février sur un nouveau paquet de sanctions liées à l'offensive russe en Ukraine, a annoncé sur X (ex-Twitter) la présidence belge du Conseil de l'Union européenne.

Ce 13e paquet de sanctions, qui intervient quelques jours avant le deuxième anniversaire de l'éclatement du conflit en Ukraine, prévoit en particulier de limiter le commerce des entreprises de l'UE avec trois sociétés de Chine continentale pour leur rôle d’intermédiaire avec la Russie, une première. Selon une source de l'agence Reuters, une société hongkongaise serait également concernée.

On retient aussi l'inscription sur une liste noire du ministre nord-coréen de la Défense, accusé d’avoir envoyé à la Russie des missiles et des obus. Des entreprises originaires d'Inde, de Turquie ou de Serbie ont également été ciblées pour avoir contribué à l'effort de guerre russe.

La liste noire de l'UE comprend plus de 2 000 personnes ou entités, selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, pour qui l'UE maintient ainsi «la pression sur le Kremlin». «Nous devons continuer à dégrader la machine de guerre de Poutine», a-t-elle affirmé sur X.

L’UE «prend la mauvaise décision», estime la diplomatie hongroise

Les sanctions européennes prévoient un gel des avoirs dans l'UE et une interdiction de se rendre sur le territoire de l'Union pour les personnes concernées. Elles doivent encore être définitivement adoptées par les 27 avant le 24 février, date anniversaire de l’offensive russe.

La Hongrie avait un moment bloqué l'adoption de ce nouveau paquet de sanctions européennes en raison du ciblage d’entreprises chinoises, avait révélé le 15 février le Financial Times, mais Budapest a finalement renoncé à mettre son veto.

«Je pense que l'Union européenne prend la mauvaise décision», a toutefois déclaré le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto cette semaine. «Il a été prouvé que ces paquets de sanctions impactent bien davantage l'Europe que l'économie russe», a ajouté le diplomate.