«Je ne veux pas de spéculation », a lancé le président brésilien ce 18 février, interrogé en marge du sommet de l’Union africaine à Addis Abeba. «Je comprends les intérêts de ceux qui accusent tout de suite (...) mais ce n'est pas ma devise». Lula a souligné qu'Alexeï Navalny était peut-être malade ou avait un autre problème de santé, mettant en garde contre la «banalisation» d'accusations de meurtre.
Parmi les premiers dirigeants des BRICS à s'exprimer sur le sujet, Lula a estimé qu'il était important d'éviter les «spéculations» et d'attendre les résultats de l'autopsie.
«Je pense que c'est une question de bon sens (...) Si la mort était suspecte, il faut d'abord enquêter pour trouver de quoi le citoyen est mort», a déclaré le président brésilien.
«Pourquoi se précipiter pour accuser ?»
«Les médecins légistes vont dire que l'homme est mort de ceci ou cela. Ensuite vous pourrez juger. Autrement, si vous jugez maintenant et dites que je sais qui a ordonné l'assassinat et ce n'était pas lui, vous devrez ensuite vous excuser. Pourquoi se précipiter pour accuser ?», a-t-il ajouté.
Lula, 78 ans, a été critiqué par les Occidentaux pour sa mansuétude envers le président russe Vladimir Poutine. Le président brésilien réprouve les opinions américaines et européennes exprimées à propos du conflit en Ukraine, et estime que Kiev a une responsabilité dans le déclenchement du conflit et a refusé de se joindre aux sanctions occidentales contre Moscou.
Alexeï Navalny est mort le 16 février à 47 ans dans une prison de l'Arctique sibérien.