Deux influents ministres israéliens, de droite radicale, ont fermement rejeté ce 15 février l'éventualité d'un plan de paix, que plusieurs pays arabes et Washington envisagent, selon certains médias, pour libérer les otages retenus à Gaza et aller vers la création d'un État palestinien.
Selon le Washington Post, l'Égypte, la Jordanie, le Qatar, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, des représentants palestiniens et les États-Unis travaillent à un plan destiné à établir une paix durable entre Israël et les Palestiniens.
Le plan inclurait notamment une pause dans les combats, la libération des otages enlevés par le Hamas lors des attaques du 7 octobre en Israël et détenus depuis à Gaza, et un calendrier pour l'établissement à terme d'un État palestinien. Cependant, la perspective d'un tel plan a été dénoncée avec force par le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, et celui des Finances, Bezalel Smotrich.
Un plan de paix avant le ramadan ?
«Un cessez-le-feu initial, d'une durée prévue d'au moins six semaines, donnerait du temps pour annoncer le plan, recueillir des soutiens supplémentaires» et «commencer à mettre en œuvre» ses dispositions, dont «la formation d'un gouvernement d'intérim palestinien», a indiqué le Washington Post, citant des responsables américains et arabes.
Les promoteurs de ce plan espèrent la conclusion d'un accord avant le 10 mars, date de début du ramadan, le mois saint des musulmans.
«Nous ne donnerons jamais notre accord à un tel plan, qui dit en réalité que les Palestiniens méritent une récompense pour le terrible massacre qu'ils ont commis», a écrit Bezalel Smotrich sur le réseau social X (ex-Twitter). «Un État palestinien est une menace existentielle pour l'État d'Israël, comme cela a été prouvé le 7 octobre», a-t-il ajouté.
«1 400 personnes ont été tuées [le 7 octobre en Israël] et le monde veut leur donner un État. Cela n'arrivera pas», a de son côté indiqué Itamar Ben Gvir sur X. «Créer un État palestinien revient à créer un État du Hamas».
Israël poursuit son offensive militaire à Gaza alors que des négociations en vue d'une trêve incluant de nouvelles libérations d'otages du Hamas, au pouvoir dans le territoire, et de Palestiniens détenus par Israël se poursuivent en parallèle au Caire, sous médiation du Qatar et de l'Égypte.
Une délégation du Hamas, selon une source du mouvement, était attendue ce 15 février au Caire mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déjà dénoncé les «exigences délirantes» du mouvement islamiste qui bloqueraient selon lui les tractations.