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Gaza : Berlin et Ryad mettent en garde contre une «catastrophe humanitaire» en cas d’offensive à Rafah

Les diplomaties allemande et saoudienne ont mis en garde ce 10 février contre une éventuelle offensive de l'armée israélienne à Rafah, dans le sud de Gaza, estimant qu’elle se solderait par une «catastrophe humanitaire».

Plusieurs chancelleries ont fait part ce 10 février de leurs vives inquiétudes face à l’éventualité d’une offensive de Tsahal dans la ville de Rafah, où plus d’un million de Palestiniens se sont amassés depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël.

«La détresse à Rafah dépasse déjà l'entendement. 1,3 million de personnes y cherchent à se protéger des combats dans un espace très restreint. Une offensive de l'armée israélienne sur Rafah serait une catastrophe humanitaire annoncée», a déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock dans un message publié sur X.

«Israël doit se défendre contre la terreur du Hamas, mais en atténuant autant que possible les souffrances de la population civile», a poursuivi la ministre dans un autre message.

Au même moment, dans un communiqué également publié sur X, le ministère des Affaires étrangères du royaume a mis en garde contre les «répercussions extrêmement dangereuses» d'une offensive israélienne, estimant qu’elle provoquerait une «catastrophe humanitaire». Le ministère a par ailleurs souligné «son rejet catégorique et sa ferme condamnation» du «déplacement forcé» de «centaines de milliers de civils contraints de fuir l'agression israélienne brutale» dans la bande de Gaza. 

Ryad en appelle au Conseil de sécurité

Le royaume wahhabite a également dénoncé «cette violation continue du droit international» et souligné la nécessité «de convoquer d'urgence le Conseil de sécurité pour empêcher Israël de provoquer une catastrophe humanitaire imminente dont la responsabilité incombe à tous ceux qui soutiennent l'agression», toujours selon le communiqué.

Après avoir ordonné le 7 février à l'armée de préparer une offensive sur Rafah, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou lui a demandé le 9 février de lui soumettre un «plan combiné» d'«évacuation» des civils et de «destruction» du mouvement islamiste palestinien Hamas dans cette ville.

Le conflit entre Israël et le Hamas, déclenché le 7 octobre par l'attaque sanglante perpétrée par le groupe palestinien à l'encontre de l'État hébreu, est entré dans son cinquième mois. Près de 1 200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées lors de cet assaut selon les autorités israéliennes et 250 personnes ont été enlevées et emmenées de force dans l’enclave gazaouie. En représailles, Israël a lancé une offensive qui a fait plus de 27 940 morts dans le territoire palestinien, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le dernier bilan par le ministère de la Santé du Hamas.