Les forces américaines poursuivent leurs frappes au Yémen. Ce 9 février, le Commandement militaire des États-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom) a annoncé sur X (ex-Twitter) que «sept frappes d'autodéfense contre quatre navires de surface sans pilote et sept missiles de croisière antinavires mobiles qui étaient prêts à se lancer contre des navires dans la mer Rouge» avaient été menées la veille.
Ces drones et missiles ont été «identifiés dans les zones du Yémen contrôlées par les Houthis» et représentaient «une menace imminente» pour la navigation, a assuré la même source.
L'armée américaine avait confirmé plus tôt avoir réalisé de nouvelles frappes le 7 février sur des sites des Houthis, un mouvement yéménite proche de l'Iran. Les forces américaines avaient mené des «frappes d'autodéfense contre deux systèmes mobiles de missiles antinavires prêts à être lancés contre des navires en mer Rouge», avait déclaré le Centcom.
Plus tard le même jour, elles avaient encore conduit «une seconde frappe contre un système mobile de missile de croisière sol-sol prêt à être lancé», avait ajouté la même source.
Malgré les bombardements anglo-américains, les Houthis persistent
L'agence de presse des Houthis, Saba, avait rapporté le 6 février ce que les rebelles estimaient être de nouvelles frappes américano-britanniques dans la province de Hodeïda (ouest).
Les frappes avaient ciblé la zone de Ras Issa dans la ville de Souleif, selon Saba, et un employé d'une raffinerie de cette localité, Alaa, avait assuré à l'AFP avoir entendu deux explosions.
Depuis novembre, les Houthis affirment viser les navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden qu'ils estiment liés à Israël, en «solidarité» avec les Palestiniens de la bande de Gaza, territoire bombardé et assiégé par l'État hébreu, en guerre contre le Hamas. Leurs attaques ont contraint de nombreux armateurs à suspendre le passage par cette zone où transite 12% du commerce mondial.
Premier allié d'Israël, Washington, qui a annoncé désigner les Houthis à nouveau comme une entité «terroriste», a mis en place en décembre une coalition multinationale afin de «protéger» le trafic maritime. Cette coalition n'ayant pas permis jusque-là un arrêt des attaques, les forces américaines et britanniques ont mené plusieurs frappes sur le Yémen depuis mi-janvier.
Les Houthis contrôlent une bonne partie du Yémen, après près d'une décennie de guerre dans ce pays pauvre de la péninsule arabique, lui aussi confronté à une grave crise humanitaire.