«Ces actions anglo-saxonnes constituent une menace directe à la paix et à la sécurité internationales et sapent l’ordre mondial fondé sur la primauté du droit international universel et le rôle central de l’ONU», a fustigé au Conseil de sécurité ce 5 février Vassili Nebenzia, représentant permanent de la Russie à l’ONU.
Dans la nuit du 2 au 3 février, quatre chasseurs F-16 de l'US Air Force et deux bombardiers stratégiques supersoniques B-1B Lancer ont mené au moins 85 «frappes de représailles» sur le territoire de l'Irak et de la Syrie. Des Etats «souverains», a souligné la Russie.
Ces frappes aériennes «qui ont tué des civils et des militaires et détruit des dizaines d’installations» ont démontré «le caractère agressif de la politique américaine au Moyen-Orient et le mépris total de Washington pour les normes du droit international», a fustigé Nebenzia.
La Russie a estimé que la participation de la Royal Air Force britannique ne devait pas «induire quiconque à penser qu’il s’agissait d’une sorte de coalition internationale», taclant le «zèle» de Londres à soutenir les actions du «grand frère» américain.
Les Etats-Unis attisent le conflit
«Il est clair que les frappes aériennes américaines sont spécifiquement conçues pour attiser davantage le conflit», a encore affirmé le diplomate. Et celui-ci d'ajouter : «de toute évidence, la présence [en Irak] de la coalition internationale anti-EI dirigée par les États-Unis est devenue une menace pour la sécurité et la stabilité du pays».
«Les événements récents confirment que les États-Unis ne cherchent pas et n’ont jamais vraiment cherché de solutions aux problèmes de la région», a poursuivi Nebenzia, avant de conclure : «Ils veulent seulement conserver à tout prix une position dominante dans le monde».