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Proche-Orient : Téhéran condamne les bombardements américains en Irak et en Syrie

Le porte-parole de la diplomatie iranienne a fermement condamné ce 3 février les bombardements américains en Irak et en Syrie, affirmant qu'il s'agisait d'«une violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale» de ces deux pays, ainsi que du droit international et de la Charte des Nations Unies.

Quelques heures après les attaques américaines contre plusieurs sites en Irak et Syrie, l'Iran a fermement condamné ces frappes. Ces dernières sont «une violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Irak et de la Syrie, du droit international et une violation flagrante de la Charte des Nations Unies», dénonce le porte-parole de la diplomatie iranienne Nasser Kanani, cité par l'agence de presse Irna.

Aux yeux de Téhéran ces bombardements constituent «une action aventureuse et une autre erreur stratégique de la part des Américains, qui n'aura d'autre résultat que d'intensifier les tensions et l'instabilité dans la région» et d'éclipser «les crimes du régime sioniste à Gaza». «La racine des tensions et de la crise dans la région est l'occupation du régime israélien et la poursuite des opérations militaires de ce régime à Gaza et le génocide des Palestiniens avec le soutien illimité des États-Unis», a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne, réitérant la position de la République islamique.

Washington se garde le droit de frapper à nouveau

Le président américain Joe Biden avait promis des représailles «conséquentes» après la mort de 3 soldats américains lors d'une attaque de drone en Jordanie, le 28 janvier dernier, attaque que Washington avait imputée à des milices présumées proches de Téhéran. «Nous ne cherchons pas la guerre, mais nous n'avons pas peur de la guerre», avait averti le commandant en chef des Gardiens de la révolution iranienne Hossein Salami lors d'une cérémonie à Téhéran le 31 janvier, assurant que l'Iran ne laisserait aucune attaque sans réponse.

«Ces jours-ci, nous entendons des menaces dans les propos des responsables américains. Nous leur disons : vous nous avez testés et nous avons en commun avec vous que nous nous connaissons et que nous ne laissons aucune menace sans réponse».

Une ligne similaire à celle tenue par le président américain. «Nous ne recherchons pas de conflit au Moyen-Orient ou ailleurs dans le monde», a déclaré Joe Biden dans la foulée des frappes. Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), le président en campagne avertit «ceux qui cherchent à nous faire du mal : nous répondrons». Dans la nuit du 2 au 3 février, les Etats-Unis ont annoncé avoir «frappé plus de 85 cibles» sur les territoires syrien et irakien, faisant une trentaine de morts, selon plusieurs sources.