La tension continue de monter au Moyen-Orient, depuis la mort de trois soldats américains à la frontière syro-jordanienne lors d'une frappe que Washington a imputé aux milices soutenues par l'Iran. Ce 31 janvier, le commandant en chef des Gardiens de la révolution iranienne a répondu aux menaces américaines.
Lors d'une cérémonie dans la capitale iranienne, Hossein Salami a averti les États-Unis que l'Iran ne laisserait aucune attaque sans réponse. «Ces jours-ci, nous entendons des menaces dans les propos des responsables américains. Nous leur disons : "Vous nous avez testés et nous avons en commun avec vous que nous nous connaissons et que nous ne laissons aucune menace sans réponse"», a précisé le gradé iranien. Avant de marteler : «Nous ne cherchons pas la guerre, mais nous n'avons pas peur de la guerre.»
Iran : vers une frappe américaine ?
Même son de cloche du côté du chef de la diplomatie iranienne. Lors d'une réunion gouvernementale ce 31 janvier, Hossein Amir Abdollahian a insisté sur le fait que «l'Amérique devrait cesser de parler de menaces», en enjoignant Washington à privilégier la «solution politique».
Du côté de Washington, depuis cette frappe de drone qui a tué le 28 janvier trois soldats américains et en a blessé plus de 40 autres en Jordanie, toutes les options seraient sur la table. Toutes, y compris celle d'effectuer une frappe à l'intérieur même de l'Iran, avait rapporté dès le lendemain un article du New York Times. Depuis la pelouse de la Maison Blanche, Joe Biden avait fait part à la presse de son intention de riposter militairement à cette frappe de drone.
«Il est très possible que vous assistiez à une réponse graduée, pas une seule action mais potentiellement de multiples actions», avait déclaré dans la foulée John Kirby, depuis Air Force One, tout en affirmant que les États-Unis ne voulaient pas la guerre.