Un diplomate suédois travaillant pour l'institution européenne a été accusé par la justice iranienne le 28 janvier «de coopération en matière de renseignement avec le régime d'occupation sioniste».
La date du verdict du procès de Johan Floderus, qui a débuté en décembre, est encore indéterminée. Le Suédois, qui travaille pour le service diplomatique de l'UE, avait été arrêté le 17 avril 2022 à l'aéroport de Téhéran, alors qu'il s'apprêtait à rentrer chez lui après un voyage en compagnie d'amis.
Selon le média iranien Mizan, l'homme est accusé par le juge Hojatul Islam Walmuslimin Afshari de collusion avec Israël. Dans son réquisitoire, le procureur l'a accusé d'avoir commis «des actes dans le domaine du renseignement à une grande échelle» au bénéfice «du régime sioniste d'occupation», toujours selon Mizan.
Selon une enquête sur ses déplacements, ses voyages, sa présence dans les pays frontaliers à l'Iran, ses communications, la justice iranienne affirme que l'homme prévoyait de s'en prendre à «la sécurité du pays et à l'intégrité territoriale de la République islamique». Il est aussi jugé pour «corruption sur terre», l'un des chefs d'accusation les plus graves en Iran, éventuellement passible de la peine de mort.
La justice iranienne demande «une punition et une peine sévère»
Malgré la défense des avocats du diplomate suédois, le représentant du procureur a indiqué qu'«en raison de l'étendue des actions» de l'accusé, il demande «une punition et une peine sévère». La défense dispose de sept jours pour proposer «une proposition au tribunal».
Sa «libération immédiate» a été plusieurs fois demandée par l'institution européenne et Stockholm, pour lesquelles «il n'y a absolument aucune raison» de le maintenir en détention à la prison d'Evin à Téhéran. Le 17 janvier, la Suède avait annoncé avoir convoqué le chargé d'affaires iranien pour exiger la libération des citoyens «arbitrairement détenus» en Iran, dont le dernier aurait été arrêté «début janvier».