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Etats-Unis : presque un tiers de la génération Z se dit LGBTQ, selon un sondage

Aux Etats-Unis, chaque génération américaine voit accroître le nombre de personnes se déclarant non-hétérosexuels.

Plus d’un Américain sur quatre, soit 28 % de la population âgée de 18 et 25 ans, également connue sous le nom de génération Z, s’est identifié comme LGBTQ dans un sondage publié plus tôt cette semaine par le Public Religion Research Institute (PRRI).

Il s’agit du pourcentage le plus élevé jamais enregistré pour une génération par l’institut de sondage qui a mené ses recherches en août et en septembre sur un échantillon de plus de 6 600 personnes.

Près de la moitié des membres (dénommés en anglais «zoomers») non-hétérosexuels ont affirmé leur bisexualité soit 15 % de l’ensemble des personnes adultes de la génération Z. Les gays et lesbiennes qui ont déclaré également être bisexuels représentent 5% de la population, ils sont donc plus nombreux que les «autres» (8 % au total).

Une progression entre les générations X et Z

La génération Z était beaucoup plus susceptible de s’identifier à autre chose qu’à l’hétérosexualité que les générations précédentes. Parmi les milléniaux (génération Y), 16 % ont déclaré appartenir à telle ou telle forme de LGBTQ, les gays et lesbiennes étant presque aussi fréquents que les bisexuels (5 % contre 7 %).

Parmi la génération X, les gays et lesbiennes sont plus nombreux que les bisexuels (à savoir 3% contre 2%) des 7 % du groupe d’âge qui ont déclaré ne pas être hétérosexuels. Les baby-boomers (4%) et les représentants de la Génération silencieuse (3%) sont encore moins nombreux à se déclarer LGBTQ.

La génération Z est marquée par une plus grande diversité sur le plan racial que tout autre groupe d’âge interrogé. Seuls 52 % des adultes et 50 % des adolescents se décrivent comme blancs, contre 62 % de l’ensemble de la population américaine. Ils sont également moins susceptibles de s’identifier politiquement comme républicains et plus susceptibles de s’identifier comme libéraux en termes d’opinions politiques. Le sondage a même révélé que la génération Z comptait davantage de personnes LGBTQ que de républicains de la génération Z, qui ne représentent que 21 % du groupe, contre 27 % de la population totale.

Une libéralisation rapide des attitudes à l'égard de l'homosexualité

Le PRRI ne s’est pas prononcé sur les raisons possibles de cette tendance, qui s’est accompagnée d’une libéralisation rapide des attitudes à l’égard de l’homosexualité dans la société américaine. Malgré cette évolution, 20 % des adultes de la génération Z ont déclaré avoir été victimes d’hostilité ou de discrimination en raison de leur orientation sexuelle.

Les actes homosexuels n’ont cessé d’être considérés comme un crime fédéral aux États-Unis qu’après l’arrêt «Lawrence c. Texas» rendu par la Cour suprême en 2003, bien que de nombreux États aient déjà abrogé leurs lois sur la sodomie. L’arrêt «Obergefell v. Hodges», rendu en 2015, a légalisé le mariage homosexuel, qui était illégal aux États-Unis depuis 1996.

Depuis lors, les États sont tenus d’autoriser et de célébrer ces mariages, tandis que les couples homosexuels peuvent adopter des enfants. Seuls 35 États membres des Nations unies autorisent le mariage entre personnes du même sexe.

Si les statistiques du PRRI font écho aux sondages précédents qui ont démontré que la génération Z était le groupe d’âge le plus pro-LGBTQ et le plus libéral de la population américaine, le pourcentage de personnes s’identifiant à autre chose qu’à l’hétérosexualité était nettement plus élevé dans les résultats de cette semaine que dans un sondage similaire réalisé par Gallup l’année dernière, qui avait révélé que 19,7 % des adultes de la génération Z âgés de 18 à 26 ans s’identifiaient comme LGBTQ, contre 7,2 % de l’ensemble de la population.