«La réponse de la Résistance islamique sera de poursuivre ses opérations [...] contre la présence étrangère», et cela «jusqu'à ce que soient avérés leurs véritables intentions et le sérieux de leur engagement à retirer leurs forces», a fait savoir la Résistance islamique en Irak ce 26 janvier.
L'Irak et les États-Unis ont dévoilé le 25 janvier des discussions prochaines sur l'avenir de la coalition internationale emmenée par Washington pour lutter contre le groupe État islamique (EI), Bagdad assurant que ce processus ouvrirait la voie à un calendrier permettant une «réduction progressive» des soldats étrangers stationnés sur son territoire.
L'initiative intervient dans un contexte régional explosif. Depuis la mi-octobre, plus de 150 frappes de drones ou tirs de roquettes ont visé les soldats américains et ceux de la coalition, en Irak et en Syrie, répercussion directe de la guerre à Gaza entre Israël, allié de Washington, et le Hamas palestinien, soutenu par Téhéran.
Le feu vert donné par Washington à ces discussions «n'aurait pas été possible sans les frappes de la Résistance», selon un communiqué publié sur l'application Telegram.
Une tentative américaine de «gagner du temps»
Toutefois le groupe voit dans cet assentiment américain «une tentative de rebattre les cartes [...] et de gagner du temps».
Le 25 janvier, Washington et Bagdad se sont entendus pour lancer des groupes de travail dans le cadre d'une «commission militaire suprême» qui étudiera l'avenir de la coalition à la lumière du «danger» que pourrait représenter l'EI et les capacités des forces de sécurité irakiennes.
À terme, l'objectif sera de «formuler un calendrier précis déterminant la durée de la présence des conseillers de la coalition en Irak» et d'initier «une réduction progressive et étudiée de ces conseillers», selon la diplomatie irakienne.
À Washington, la porte-parole adjointe du ministère de la Défense, Sabrina Singh, a indiqué à des journalistes que la taille des effectifs militaires américains en Irak ferait «certainement partie des discussions à mesure que les choses progressent».
Un haut responsable de la Défense américaine a lui assuré que le dispositif n'était «pas une négociation sur le retrait des forces américaines d'Irak».
Les États-Unis déploient environ 2 500 soldats en Irak et près de 900 illégalement en Syrie voisine, engagés au sein de la coalition internationale qu'ils ont créée en 2014 pour combattre l'EI.