«La période de détention d'Evan Gershkovich (...) est prolongée de deux mois (...), jusqu'au 30 mars 2024», a indiqué ce 26 janvier dans un communiqué publié sur Telegram le service de presse du tribunal du quartier Lefortovo.
L'audience s'est tenue à huis clos. Le tribunal a diffusé une vidéo montrant le journaliste de 32 ans écoutant la décision lue par une juge, les bras croisés, dans la cage réservée aux détenus. Il a été amené au tribunal dans un fourgon blanc, puis escorté à pied par un homme encagoulé et des policiers.
Un crime passible de 20 ans de prison
Reporter au Wall Street Journal, Evan Gershkovich, qui a aussi travaillé pour l'AFP à Moscou par le passé, avait été arrêté par les services de sécurité russes (FSB) lors d'un reportage à Ekaterinbourg, dans l'Oural, en mars 2023.
Selon les services de renseignement russes, l'Américain a collecté des informations constituant un secret d'État «sur les activités de l'une des entreprises du complexe militaro-industriel russe», et selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par l’agence RIA Novosti, Gershkovich a été pris en flagrant délit. Ce crime est passible de 20 ans de prison. Tout comme les Etats-Unis, son journal, ses proches et sa famille il rejette ces accusations.
Mi-décembre, lors de sa conférence de presse annuelle, Vladimir Poutine avait dit «espérer» un accord avec Washington pour aboutir à la libération d'Evan Gershkovich et d'un autre Américain, Paul Whelan, un ancien Marine emprisonné en Russie depuis 2018.