«Les Européens sont des gens divisés par une monnaie unique. La crise de l’euro a fragmenté l’Europe en retournant les Grecs contre les Allemands, les Irlandais contre les Espagnols etc. […] Il est donc difficile à l’UE de fonctionner comme une entité politique, comme une entité unifiée. La force centrifuge de l’Union monétaire est accentuée par le règlement de la crise des réfugiés. D’une certaine façon, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase», a précisé Yanis Varoufakis en ajoutant que pour cette raison, les Européens ne pouvaient pas se mettre d’accord sur un plan de répartition des réfugiés.
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Néanmoins, l’ancien ministre grec des Finances a avoué qu’il n’avait pas de réponse à la question de ce qu’il fallait faire avec ces centaines de milliers de réfugiés. «Je n’ai pas de réponse. Le nombre de réfugiés est trop important. Mais si quelqu’un frappe à ma porte à trois heures du matin, effrayé et affamé, en tant qu’homme, c’est mon devoir moral de le laisser entrer, le faire manger et de lui donner à boire. Et seulement après, de poser des questions», a précisé Yanis Varoufakis.
Les migrants rejoignent massivement l’Europe depuis 2008, mais ces deux dernières années, leur nombre a été démultiplié. La majorité d’entre eux voudrait vivre en Europe du Nord ou au Royaume-Uni, ce qui pose des problèmes immenses aux pays voisins qui sont forcés de les accueillir pendant qu’ils attendent leur tour. De plus, le fardeau le plus lourd pèse sur deux pays qui ne figurent pas parmi les plus riches de l’Union, l’Italie et la Grèce, dont les côtes sont submergées par des flots de migrants depuis le début de l'année 2015. A titre d’exemple, la petite île grecque de Kos reçoit jusqu'à 300 migrants par jour.