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Tsahal vise Khan Younès, tandis que les familles d'otages exhortent Netanyahou à accepter un accord de libération

L'armée israélienne a bombardé ce 22 janvier Khan Younès, épicentre des affrontements dans le sud de Gaza, tandis que des familles d'otages en Israël exhortent le gouvernement Netanyahou à accepter un accord avec le Hamas pour favoriser leur libération.

Au cours de la nuit du 21 au 22 janvier, des témoins ont fait état de frappes israéliennes sur Khan Younès, ainsi que de combats acharnés entre les soldats et des combattants du Hamas. 

Hors de Gaza, dans le nord d'Israël, près de la frontière avec le Liban, les sirènes anti-roquettes ont retenti dans la nuit, selon l'armée israélienne. 

Plusieurs localités du sud du Liban avaient été la cible dimanche de frappes israéliennes ayant tué un combattant du Hezbollah libanais, a indiqué à l'AFP une source proche de ce mouvement qui soutient le Hamas dans sa guerre contre Israël. 

20 à 30% des combattants du Hamas éliminés selon le Wall Street Journal

Au quatrième mois de cette guerre, Israël a tué «environ 20% à 30%» des combattants du Hamas, et est encore loin de son objectif de destruction du mouvement islamiste, estime le renseignement américain, selon le Wall Street Journal. 

D'après ce quotidien, les Etats-Unis, le Qatar et l'Egypte, pays ayant joué le rôle de médiateur lors de la trêve en novembre, tentent de convaincre Israël et le Hamas d'approuver un plan qui permettrait entre autres de libérer tous les otages en échange d'un retrait israélien de Gaza. 

Netanyahou «nous a abandonnés» 

Dans la nuit, des proches des otages et des sympathisants se sont rassemblés près de la résidence officielle de Benjamin Netanyahu, à Jérusalem, pour demander un accord en vue de leur libération.

Selon Israël, 132 otages sont toujours détenus dans le territoire, 28 seraient morts.

«Nous entendons parler d'une (proposition, ndlr) des États-Unis, du Qatar et de l'Égypte. Nous demandons à notre gouvernement d'écouter, de s'asseoir à la table des négociations et de décider d'accepter cet accord ou tout autre accord qui conviendrait à Israël», a dit sur place Gilad Korenbloom, dont le fils est otage à Gaza.

«En tant que citoyens, nous avons tous un contrat avec le pays. Nous servons le pays, nous payons nos impôts, nous envoyons nos enfants servir le pays. En échange de ce service et de ces impôts, nous attendons du gouvernement qu'il assure notre sécurité», a renchéri John Polin, également père d'un otage. 

«Le matin du 7 octobre, ce gouvernement et ce Premier ministre nous ont totalement abandonnés (...) Nous demandons au gouvernement de jouer son rôle, de proposer un accord, de le mener à bien et de ramener en vie les otages restants», a-t-il ajouté.

Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, rencontre ce 22 janvier des familles d'otages du Hamas, avant de s'entretenir avec Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant. Et les ministres européens des Affaires étrangères reçoivent à Bruxelles, séparément, les chefs des diplomaties israélienne Israël Katz et palestinienne Riyad al-Maliki pour discuter d'une solution politique au conflit.

108e jour de guerre

Au 108e jour de la guerre, la situation humanitaire et sanitaire demeure critique selon l'ONU à Gaza où au moins 1,7 million de personnes (plus de 80% de la population) ont fui leur maison pour tenter de se protéger des combats.

Le Hamas a lancé une attaque sans précédent le 7 octobre sur le sol israélien, qui a été fatale à plus de 1 140 personnes, en majorité des civils. Quelque 250 personnes ont également été enlevées et emmenées à Gaza. Une centaine ont été libérées fin novembre dans le cadre d'un échange contre des prisonniers palestiniens.

Après cette attaque, Israël a promis « d'anéantir » le Hamas et lancé sa plus vaste opération jamais menée à Gaza. Jusqu'à présent, 25 105 personnes - en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents - ont été tués dans cette opération selon le ministère palestinien de la Santé.